Les entreprises qui s’adressent aux consommateurs et aux entreprises vont avoir pléthore d’offres pour gérer en grande autonomie leurs expéditions de marchandises. Motivés par l’accélération réelle des ventes par Internet, que la mobilité contrainte pendant la pandémie a provoquée, les transporteurs maritimes se positionnent à grands pas.
ZIM prête aux acteurs de l’e-commerce une attention toute particulière depuis quelque temps déjà, notamment en nouant des partenariats avec de grands e-players tels Alibaba. Maersk s’intéresse également à cette cible en acquérant directement des entreprises de la logistique e-commerce établies.
Des ex de Paypal et d’Amazon
CMA CGM, acteur dans l’e-commerce depuis qu’il a mis la main sur l’un des pionniers des sites de commerce en ligne Oxatis (devenu NewOxatis), vient de signer un partenariat avec BigCommerce. L’entreprise, fondée en Australie mais cotée au Nasdaq depuis mi-2020, gère une plateforme de commerce électronique Saas s’adressant aux détaillants et grands distributeurs (software as a service ou logiciel en tant que service). En juin 2020, BigCommerce revendiquait 60 000 boutiques en ligne clients dans 120 pays. L’offre de l’entreprise va de la création de boutiques en ligne au marketing digital en passant par des solutions de gestion, de paiement, et autres services financiers (conversion de devises...). Elle compte notamment parmi ses effectifs de nombreux cadres issus de PayPal et d’Amazon.
« Ce partenariat s’inscrit pleinement dans la volonté du groupe de proposer une offre digitale de bout en bout à ses clients », explique Michael Miramond, CDO (direction de la stratégie digitale et multicanale) du groupe CMA CGM et directeur général de NewOxatis. Avec ce partenariat, le transporteur maritime entend donner accès à ses clients à des solutions e-commerce et de marketing digital et la possibilité de gérer également l’intégralité de leur chaîne logistique.
541 Md$
Les deux partenaires misent sur l’offre complète qui agrègent les propositions de NewOxatis et de BigCommerce : « ce partenariat permettra par ailleurs de répondre aux besoins des entreprises en misant sur l’intégration complète de leurs systèmes d’information avec leur nouveau canal de vente en ligne : ERP et logiciels de gestion de catalogue, CRM et outils marketing. Il proposera enfin la création complète de nouveaux sites de vente en ligne et des services de marketing digital, comme le référencement (SEO) ou encore la publicité avec Google Ads, afin d’optimiser la présence en ligne de leurs clients, de leur permettre d’atteindre de nouvelles cibles et d’accroître leurs ventes. »
Selon les deux partenaires, il est prévu que les ventes d'e-commerce atteindront 541 Md$ en 2021. Mais n’est dit du contenu et de la forme de ce partenariat. Pour l’instant...
A.D.
