Sous un soleil de plomb, plus de 300 personnes de la communauté portuaire bordelaise étaient conviées le 23 septembre pour la livraison officielle d’un chantier engagé en 2020 à Bassens pour rendre plus performant le trafic de conteneurs. Marquée par le projet avorté d’un grand terminal à conteneurs au Verdon prévu par le précédent plan stratégique (2015-2020) qui a précipité le départ de MSC, la filière s’est de fait imposée comme prioritaire afin de « réussir à être performant avec l’existant », a souligné le président du conseil de surveillance au Grand Port Maritime de Bordeaux (GPMB), Philippe Dorthe.
Plus de 10 M€ ont été investis dans la rénovation de terre-pleins et une extension de 20 000 m2. Les 86 000 m2 dédiés, avec deux postes à quai pour un tirant d’eau de 10,50 m, permettent le traitement de navires de 1 200 à 1 400 EVP.
Livrée en mai dernier, une nouvelle grue Gottwald, d’une capacité de levage de 100 t, acquise par Bordeaux Opérations Portuaires, doit en parallèle améliorer les cadences. Un travail est en cours, avec Sea Invest, pour élaborer des outils numériques de gestion. Enfin, logé dans un nouvel hangar, un Poste de Contrôle Frontalier sera opérationnel en novembre, « service qui devrait nous apporter de nouveaux clients », ajoute Jean-Frédéric Laurent, président du directoire du GPMB.
Ce 23 septembre, les présidents du conseil de surveillance et du directoire du Grand Port maritime de Bordeaux, Philippe Dorthe et Jean-Frédéric Laurent, ont inauguré le nouveau terminal conteneur de Bordeaux et sa nouvelle grue d’une capacité de levage de 100 t.
Une capacité de traitement de 80 000 EVP
Ces différents investissements portent ainsi la capacité du terminal à 80 000 EVP par an. Actuellement, ce sont environ 30 000 EVP (soit près de 320 000 t) qui transitent par Bassens, opérés par le seul armateur de la place, CMA-CGM, via leur feeder du jeudi, connecté avec Montoir pour les Antilles et le Havre pour les autres destinations.
Impacté en 2020 par la crise sanitaire à hauteur de 17 %, le trafic conteneur du GPMB a rebondi de 9 % au cours des sept premiers mois de l’année.
Saluant la fiabilité et le gain de productivité gagnés sur Bassens, CMA-CGM table sur une montée en puissance du trafic bordelais. « Nous avons lancé une étude de faisabilité pour une deuxième escale à Bordeaux, mais pas avant un ou deux ans », indique Florent Augot, responsable commercial Sud-Ouest de CMA-CGM.
Pour séduire les chargeurs et notamment – marché à conquérir –, les exportateurs de vins et spiritueux, « une seule escale hebdomadaire ne suffit pas, reconnait Jean-Frédéric Laurent. Il faudrait deux escales par semaine pour atteindre l’équilibre de fonctionnement, avec des destinations diversifiées, notamment vers le Royaume-Uni ou l’Amérique du nord ».
« Un point d’étape » avant le lancement mi-octobre du nouveau plan stratégique
Pour le président du directoire du port de Bordeaux, la rénovation du terminal conteneur fait figure de « point d’étape » avant le vote, à la mi-octobre, du plan stratégique 2021-2025 du GPMB. Les investissements se poursuivront ainsi, à Bassens, afin d’augmenter les capacités de stockage, via la rénovation et la construction de hangars, soit 12 000 m2 au total. Face aux attentes de solutions ferroviaires, des remises à niveau de voie seront également programmées et la livraison d’une deuxième grue est attendue très prochainement sur le terminal amont de Bassens.
Marianne Peyri
Une nouvelle drague au GNL et sans extraction de sédiments
{{ENC:1}}