« Du fait d'une tempête en mer Noire, deux tankers, les Volgoneft-212 et Volgoneft-239, se sont échoués », a fait savoir, via la messagerie Telegram, l'agence fédérale russe du transport fluvial et maritime (Rosmorretchflot). Le double échouement est à l'origine d'un déversement de produits pétroliers, leurs soutes contenant 9 000 tonnes de gazole. Deux remorqueurs et deux hélicoptères ont été dépêchés sur place alors que les deux navires se trouvent dans le détroit de Kertch, qui relie la Russie à la Crimée ukrainienne annexée par Moscou.
Sur Telegram, le ministère russe des Situations d'urgence fait état d'un mort parmi les membres de l'équipage du Volgoneft-212, en partie engloutie et flottant à la verticale. Les 12 autres marins ont été évacués. Onze marins, victimes d'hypothermie, ont été hospitalisés dans la ville d'Anapa, a indiqué de son côté le gouverneur de la région de Krasnodar, Veniamine Kondratiev, sur la messagerie.
Le Volgoneft-239 a d'abord dérivé avant de s'échouer à 80 m du rivage près du port de Taman dans la région russe de Krasnodar, selon les autorités russes. L'évacuation des 14 marins a été compliqué par le mauvais temps, ont précisé dans la soirée les services de secours.
Plusieurs hypothèses
Les causes de l'accident ne sont pas connues à ce stade mais deux enquêtes ont été ouvertes pour « violation des règles de sécurité. » Selon une source intervenant auprès des secours en mer, interrogée par l'agence de presse Interfax, plusieurs hypothèses sont envisageables. Outre une erreur de pilotage causée par les conditons de navigation, est aussi évoquée une surcharge causée par les vagues sur des navires conçus pour naviguer sur des fleuves.
Le pont ferroviaire et routier, qui relie la péninsule de Crimée à la Russie, a été attaqué à plusieurs reprises par les forces ukrainiennes, conduisant Moscou à trouver des alternatives pour ravitailler le détroit de Kertch, notamment par la mer. Fin août, un ferry transportant du carburant y avait coulé après avoir été la cible d'une attaque ukrainienne.
La rédaction (avec l'AFP)