« Tout le monde semble ignorer qu'on a déjà un site d'échanges de gaz et d'électricité qui fonctionne bien et tous les jours : a-t-on vraiment besoin d'une autre plateforme ? », a confié le ministre turc de l'Énergie Alparslan Bayraktar devant la presse, rapporte l'AFP.
En marge d'un sommet régional à Astana, au Kazakhastan, organisé en octobre dernier, le président russe Vladimir Poutine avait proposé au président turc Erdogan de créer un hub gazier pour exporter du gaz vers l'Europe et des pays tiers,
Recep Tayyip Erdogan semblait y donner du crédit, assurant dès le lendemain que les travaux commenceraient sans tarder, en précisant que ledit hub pourrait être construit dans la région de la Thrace, dans le nord-ouest de la Turquie frontalier de la Bulgarie et de la Grèce.
Des besoins en gaz couverts à 90 % par les importations
L'idée avait été accueillie froidement par ses voisins européens, considérant l'opération comme une manœuvre pour Ankara d'augmenter ses achats à la Russie.
Le président russe avait ensuite précisé ses propos, affirmant ne pas songer à un site physique de stockage de gaz mais à une plateforme de commerce électronique.
La Russie livre déjà la Turquie à travers le gazoduc TurkStream qui traverse la mer Noire. Le pays, dont les besoins en gaz sont couverts à 90 % par des importations, a tenté ces dernières années de diversifier son sourcing. Israël pourrait s'ajouter à la liste. Les chefs d'État des deux pays doivent se rencontrer, indique l'AFP.
La rédaction
