Shell et Equinor fusionnent leurs actifs dans les eaux britanniques

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Avec près de 140 000 barils équivalents-pétrole par jour, la nouvelle entité créée par les deux poids lourds des hydrocarbures sera le plus gros producteur indépendant en mer du Nord britannique, avancent-ils. L'opération traduit le déclin de l'industrie pétrolière et gazière offshore britannique.

La Norvégienne Equinor et la Britannique Shell vont regrouper leurs actifs pétroliers et gaziers offshore détenus dans les eaux britanniques de la mer du Nord pour former une nouvelle société, qui sera domiciliée à Aberdeen en Ecosse.
« En combinant l'expertise de longue date et les actifs des deux groupes, cette nouvelle entité jouera un rôle crucial dans la sécurisation de l'approvisionnement énergétique du Royaume-Uni », a justifié Philippe Mathieu, vice-président exécutif d'Equinor chargé de l'exploration et de la production à l'international. « La nouvelle entreprise sera le plus gros producteur indépendant », indique le communiqué conjoint. Une opération défensive qui reflète le déclin de l'industrie pétrolière et gazière offshore britannique, amorcée dans les années 1960. La rentabilité est mauvaise au Royaume-Uni. Les marges sont maigres et les taxes élevées.

140 000 barils équivalents-pétrole

Ces dernières années, la tendance en mer du Nord a été de voir de nouveaux entrants, souvent soutenus par des fonds d'investissement privés, racheter des actifs vieillissants à des producteurs plus importants et les fusionner en producteurs dits indépendants, tels que Harbour Energy.

Les deux poids lourds des hydrocarbures emploient actuellement environ 1 300 personnes dans le secteur amont du pétrole et du gaz au Royaume-Uni et pompent près de 140 000 barils équivalents-pétrole par jour (38 000 produits par la filiale britannique d'Equinor et 100 000 par Shell).

Répartition des actifs

Malgré l'écart entre les productions respectives, la fusion n’engendrera pas de déboursement de cash de la part d'Equinor, a indiqué un porte-parole du groupe norvégien. La major norvégienne conservera en mains propres ses gisements transfrontaliers (Norvège-Royaume-Uni) de la mer du Nord ainsi que ses actifs dans l'éolien en mer et dans les autres énergies renouvelables. Shell de son côté restera propriétaire de son usine de gaz naturel liquéfié de Fife, du terminal gazier de St Fergus en Écosse et des projets éoliens offshore en cours de développement.

La transaction, qui doit encore être soumise à l'approbation des autorités réglementaires, pourrait être finalisée d'ici la fin de l'année 2025.

La rédaction

 

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