Observée depuis 2018, la tendance générale de baisse des émissions se poursuit, indique le Citepa, l'organisme chargé de l'inventaire de la pollution carbone française. Entre le premier semestre 2022 et 2023, les émissions de gaz à effet de serre (GES, hors puits de carbone) se sont repliées de 4,3 %, un recul près de deux fois plus important qu'entre 2022 et 2021 (- 2,7 %).
Cela reste cependant très loin des objectifs de la France : diminuer de 55 % les émissions à l'horizon 2030 par rapport à 1990,
Trois secteurs yont contribué : l'industrie (- 10 %), la production d'énergie (- 8 %) et les bâtiments (- 7 %).
Dans les bâtiments, « la baisse des émissions du chauffage a été très forte fin 2022, sous l'effet de la hausse des prix de l'énergie », explique le Citepa.
Crise énergétique
Dans l'industrie, le secteur « a dû être aussi fortement impacté par la crise énergétique » les émissions de métallurgie des métaux ferreux baissant de 22 % sur la période.
Quant à l'énergie, le recul est lié à la production d'électricité décarbonée qui a permis de limiter les rejets (- 15 %), notamment grâce à un recours plus important au nucléaire (+ 25 %) du fait de la remise en service progressive des réacteurs et d'une moindre production des centrales thermiques (- 17 %).
Après deux années de rebond post-Covid, le transport routier repart à la baisse (- 1,5 %) sur le premier semestre.
En revanche, dans le transport aérien, la reprise se matérialise par une hausse de 25 % des émissions de GES pour des vols intérieurs durant les six premiers mois de l'année par rapport au premier semestre 2022 et de 34 % pour les vols internationaux, ajoute l'organisme.
La rédaction
