Le Premier ministre irakien a inauguré le 23 février une nouvelle raffinerie de pétrole d'une capacité nominale de 250 000 barils par jour (b/j), à Baïji dans le nord du pays, sur la base d'une ancienne unité détruite lors des combats entre le groupe État islamique et les forces de sécurité irakiennes entre juin 2014 et octobre 2015.
Ce projet vise à s'affranchir de toute importation de carburants alors que l'Irak deuxième producteur de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) avec près de 4 millions de barils par jour (b/j), importe la moitié de ses besoins en dérivés pétroliers, a indiqué le Premier ministre Mohamed Chia al-Soudani lors de l'événement retransmis sur la chaîne TV publique. Le chef de gouvernement espère concrétiser cet objectif d'ici mi-2025.
La région de Baïji, à 200 km au nord de Bagdad, comptait plusieurs raffineries (300 000 b/j dans les années 70), des centrales thermiques industrielles ainsi qu'un réseau d'oléoducs avant que des décennies de conflits ne ravagent ses infrastructures.
Déploiement de raffineries
Deux unités de traitement ont déjà été remises en service, a indiqué à l'AFP le porte-parole du ministère du Pétrole Assem Jihad.
Au sud du pays, de nouvelles raffineries ont également été développées avec une capacité consolidée de 280 000 b/j. En avril 2023, une raffinerie à Kerbala (centre) avait été inaugurée avec une capacité de 140 000 b/j à terme.
La rédaction