Freeport LNG : redémarrage après huit mois de suspension

Situé au Texas, le terminal de liquéfaction, qui traite 18 % des exportations américaines de GNL, a obtenu le feu vert de la Federal Energy Regulatory Commission (FERC) pour redémarrer partiellement ses activités. L’activité de Feeport LNG avait été suspendue suite à un incendie en juin 2022 à un moment fatidique pour l’Europe à laquelle ses volumes sont destinés. 

Retour aux affaires pour le terminal d'exportation et de regazéification de GNL de Freeport, au Texas, dont les opérations avaient été suspendues suite à un incendie en juin 2022. Situé sur l’île Quintana, à 100 km de Houston, l’ancien terminal de regazéification, converti en unité de liquéfaction, qui représente 18 % des exportations américaines de GNL, devait être hors service pendant trois semaines. Il l’a été durant huit mois au cours desquels il aura retardé le redémarrage à deux reprises.

L’événement était tombé au plus mal, d’une part car les volumes de Freeport LNG sont majoritairement destinés à l'Europe, d’autre part car il a coïncidé avec des phases de maintenance programmées sur le Nord Stream 1 (avant que Moscou ne ferme totalement les vannes en représailles aux sanctions du bloc occidental) et à un moment où l'Europe devait compter davantage sur le marché du GNL pour son approvisionnement et remplir ses stocks avant l'hiver. La remise en service de l'installation est appréhendée avec soulagement par le marché alors que le sourcing mondial de GNL est sous tension.

Deux méthaniers accueillis depuis la reprise

Freeport LNG a reçu les autorisations de la Federal Energy Regulatory Commission (FERC) le 9 fevrier pour rédémarrer partiellement après avoir obtenu le feu vert pour réintroduire du gaz naturel dans l’un des trois trains de liquéfaction. Des validations supplémentaires des autorités de réglementation seront nécessaires avant de pouvoir redémarrer l'ensemble des opérations de l'usine.

Le méthanier Kmarin Diamond, affrété par BP, l'un des contractants pour l’achat de volumes de GNL de Freeport avec Jera, Osaka Gas, SK E&S et TotalEnergies, a accosté le 10 février à la première des deux jetées de Freeport LNG.

Selon ses données AIS fournies par VesselsValue, le Kmarin Diamond a quitté l’unité texane le 12 février après avoir chargé. Il a pour destination Port Saïd, au nord du canal de Suez, ce qui laisse penser qu'il pourrait, contre toute attente, livrer la cargaison en Asie alors que le méthanier a acheminé dernièrement du GNL depuis Sabine Pass à un FSRU en Croatie. Depuis, un deuxième navire-citerne, le Prism Agility, propriété de SK Shipping, a fait escale.

Quatre train de liquéfaction à terme 

Freeport LNG est société en commandite portée par Global Infrastructure Partners dont Jera, le premier producteur d'électricité au Japon, a acquis 27,5 % du capital en novembre 2021. En reprenant le portefeuille de GNL de Toshiba, TotalEnergies a hérité d’un accord de tolling d’une durée de vingt ans pour 2,2 Mtpa provenant du troisième train de liquéfaction. 

Les opérations du terminal ont démarré en 2019 pour le train 1 et en mai 2020 pour les trains 2 et 3. L’ensemble offre une capacité de 15 Mt par an (environ 20 milliards de m3). En mai 2019, Freeport LNG avait reçu le feu vert de la FERC et du département de l'Énergie des États-Unis (DOE) pour un quatrième train qui permettra d'exporter 5 Mt de GNL supplémentaires par an, ce qui portera la capacité d'exportation totale de l'installation à plus de 20 Mt par an de GNL. Le train 4 pourrait être en exploitation commerciale dès 2025.

Le groupe gazier japonais Osaka Gas a chiffré la perte liée à la panne de Freeport LNG pour son exercice se terminant fin mars à 1,13 Md$.

Adeline Descamps


 

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