Renaissance du Musée national de la marine

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Au sein du Palais de Chaillot, place du Trocadéro, le site parisien du Musée national de la marine a rouvert ses portes le 17 novembre après sept ans de fermeture et quatre-vingts ans sans refonte de son propos et de ses espaces.

Du projet culturel à l’architecture, de la scénographie au parcours muséal, tout a été entièrement repensé, moyennant un investissement de 71 M€ consenti par le ministère des Armées. Né de la volonté de Jean-Yves Le Drian, le chantier de sa rénovation est l’un des derniers conduits dans un grand musée français.

Écrin des collections historiques constituées dès 1752, le musée rénové se veut de plain-pied connecté aux grands enjeux maritimes de ce siècle, tout à la fois économiques, écologiques et militaires.

« La puissance maritime de la France [deuxième domaine maritime plus étendu au monde, NDLR] ne se limite pas à ses navires militaires. Elle trouve également un écho dans le commerce maritime, la préservation des écosystèmes, la recherche scientifique et […] les grandes courses à la voile », justifie Christophe Lecornu, le ministre des Armées, dans son avant-propos. Naval Group et CMA CGM ne se sont donc pas égarés en se portant mécènes.

Le projet culturel

Présent à Brest, Paris, Port-Louis, Rochefort et Toulon, le Musée national de la marine revendique l’une des plus anciennes collections au monde avec ses 250 ans d’histoire maritime et navale.

Lieu d’art et d’histoire, de sciences et de techniques, de traditions populaires et de légendes, il a annexé, à l’occasion de sa transformation, les facettes d’un musée de société. « Le patrimoine culturel maritime, matériel et immatériel (phares, ports, navires, archéologie sous-marine, chants, danses, etc.), est un levier fort de sensibilisation aux enjeux océaniques actuels et à venir », indique le communiqué de presse.

Le projet architectural

La rénovation, tout en formes courbes et circulaires en référence à la vague, a été confiée à une équipe franco-norvégienne, composée du français h 2o architectes (cour d’honneur de l’Assemblée nationale, place de la Madeleine, etc.) et du norvégien Snøhetta (Opéra d’Oslo, Mémorial du World Trade Center à New York, Théâtre des Amandiers, etc.). La scénographie a été assurée par l’agence britannique Casson Mann, qui acte ainsi sa première réalisation à Paris avant celle, en cours, du Palais de la découverte.

Le parcours muséal

À l’entrée, une étrave en taille réelle plonge d’emblée le visiteur dans son voyage en mer. Le parcours est ensuite structuré en quatre « escales » (ingénierie maritime; arts de la navigation; décoration navale; ports de France) et trois « traversées » (routes de la consommation; tempêtes et naufrages; la France, puissance navale). Alors que l’histoire de la Marine nationale fêtera l’année prochaine ses 400 ans, Olivier Poivre d’Arvor, président du conseil d’administration, Vincent Campredon, son directeur général, et tous les artisans du projet ont clairement voulu, avec ce musée refondu, en faire un site culturel au rayonnement sans frontières.

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