Pour elle, objet de modernité toute verticale, l’emblématique maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin, avait consenti à modifier les documents d’urbanisme de façon à libérer administrativement les envies de hauteur dans cette zone plafonnée. Lui, l’élu dévot, avait pourtant longtemps résisté afin de mettre à l’abri de la concurrence l’altière basilique romano-byzantine Notre-Dame-de-la-Garde (dite Bonne-Mère), juchée depuis 1864 sur son piton à plus de 200 m. Ainsi, asymétrique et sculpturale sous les traits de fusain de l’architecte anglo-irakienne Zaha Hadid, la tour CMA CGM a-t-elle pu finalement se hisser à 147 m de haut, crevant le plafond de la ville et défiant les nuages tout en regardant la montagne Sainte-Victoire. Elle fut aussi la première tour à s’implanter sur des vides creusés par le déclin post-industriel le long du littoral portuaire. Devenant autant le signe distinctif d’une métropole qui veut se « signaler au monde » par…
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