En mai, le port d’Anvers a réceptionné un premier train de 41 conteneurs (75 EVP) en provenance de Tangshan en Chine du Nord, à 150 km de Pékin. Ainsi s’achevait un périple de 16 jours et 14 000 km à travers le Kazakhstan, la Russie, la Pologne, l’Allemagne pour atteindre la destination finale, le Mainhub intermodal de l’opérateur ferroviaire Lineas (SNCB) dans la zone portuaire de la rive droite. Ce service ferroviaire direct a été créé à l’initiative conjointe de la ville de Tangshan et de son port, avec la collaboration de Cosco Shipping Lines et des chemins de fer chinois CRCT. Le réceptionnaire de la cargaison est la société Cosco Shipping Belgium, Euroports assurant la distribution finale en Europe, plus particulièrement France, Pays-Bas et Allemagne. Côté chinois, une fréquence d’un à deux trains directs par mois est envisagée.
Le prix d’un tel transport se situe entre 6 500 et 7 000 $ par conteneurs, alors qu’un taux de fret maritime FAK de Chine vers Anvers avoisine les 800 $ l’EVP. Le délai de transit est toutefois de 16 à 17 jours quand il en faut entre 23 et 33 par la mer suivant les rotations des navires. Selon la direction d’Euroports, les tarifs restent en deçà de ceux du fret aérien alors qu’un train permet de réceptionner les plus grandes quantités et ainsi d’assurer une flexibilité dans les productions. Cela étant, les transports ferroviaires resteront limités et axés sur certaines marchandises. Dans le cas d’Anvers, il n’y a pas de fret de retour pour l’instant. Les conteneurs vides seront vraisemblablement repris par l’armement Cosco avec ses services maritimes conteneurisés dans le cadre du groupe Ocean Alliance.
La Chine est le 4e partenaire commercial du port d’Anvers avec un trafic maritime de 13,3 Mt en 2017 (et 2e pour le trafic de conteneur avec 1,2 MEVP).