Avec 40 années de recul, on peut presque s’étonner de la réactivité dont l’État a fait preuve pour une fois à la suite du naufrage de l’Amoco-Cadiz. Alors que beaucoup d’accidents majeurs choquant l’opinion ne débouchent que sur des déclarations d’intention non suivies d’effet, la marée noire de ce mois de mars 1978 marque une étape décisive dans la prise de conscience du problème. On entre alors dans une période où la préoccupation environnementale est un enjeu majeur. Et les autorités commencent à mettre en place un arsenal de mesures destinées à protéger le littoral.La mesure la plus visible et l’une des plus rapidement prises, quelques mois après la catastrophe, l’achat de deux remorqueurs de haute mer, l’Abeille-Flandre et l’Abeille-Languedoc, qui sont placés sous l’autorité des préfets maritimes de Cherbourg et de Brest. Une décision de poids puisque désormais ces mêmes préfets, responsables de l’Action de…
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