Remous autour de la centrale thermique du Havre

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Cette décision, contraire aux engagements gouvernementaux qui en prévoyaient l’arrêt progressif ou la reconversion d’ici à 2035, a provoqué il y a plusieurs semaines la colère d’Édouard Philippe, le député-maire du Havre. Pour lui, une telle décision aurait nécessairement un impact extrêmement négatif sur la place industrialo-portuaire du Havre puisqu’elle aboutirait à la fermeture de sa centrale thermique. Ce site industriel a bénéficié récemment d’un important programme de modernisation de son unité 4 qui devait lui permettre de fonctionner jusqu’en 2035. Un investissement de près de 160 M€. EDF s’est toujours voulu rassurant sur le site havrais, y compris sur ses unités qui ne fonctionnent plus, expliquant que la centrale était toujours identifiée pour produire du charbon supercritique (à partir de vapeur portée à température et pression plus élevées) si la demande s’en faisait ressentir. Le 28 septembre, Catherine Troallic, député PS de la 8e circonscription de Seine-Maritime, Édouard Philippe et la sénatrice LR de Seine-Maritime Agnès Canayer, ont rencontré les équipes de la ministre de l’Environnement à ce sujet. Les trois élus ont finalement obtenu des engagements du ministère. La centrale thermique du Havre ne devrait donc pas fermer en 2023. À cette date s’opérera seulement le chantier devant conduire à la transition de la production énergétique au Havre.

Comité de suivi

Par ailleurs, le ministère a confirmé la mise en place cet automne d’un comité de suivi devant travailler aux conditions de la fermeture de la centrale et au maintien dans l’emploi de chaque salarié d’EDF. Catherine Troallic a à nouveau rencontré Ségolène Royal le 5 octobre. Des moyens exceptionnels devaient être engagés pour accélérer la transition énergétique au Havre. Selon Catherine Troallic, ces annonces sont une bonne nouvelle pour l’emploi. Lors de cette rencontre, la députée s’est également vue confier une mission sur la transition énergétique qui relie l’économie bleue et l’économie verte dans les territoires industriels maritimes. Mise en service en 1963 sur 33 ha en bordure du bassin René-Coty, la centrale a compté jusqu’à quatre unités de production. L’unité n° 1, d’une puissance de 250 MW, fonctionnant au charbon, a été complétée par les unités de production n° 2 en 1964, et n° 4 en 1983 (600 MW chacune). L’unité n° 3, construite en 1969, a été retirée de l’exploitation après les chocs pétroliers des années 1970. En 2013, les unités n° 1 et n° 2 ont été définitivement arrêtées. L’unité n° 4, la plus récente, dispose de systèmes de traitement des fumées. Elle a bénéficié en 2014 et 2015 de travaux de modernisation.

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