Après trois ans de descente aux enfers, le premier manutentionnaire napolitain Co.Na.Te.Co renoue finalement avec la croissance. « Depuis l’an dernier, notre volume de trafic conteneurs a augmenté de 9,5 %. Cela traduit un début de reprise qui peut avoir des répercutions positives sur tout le port de Naples », analyse le capitaine Pasquale Legora de Feo, directeur général de Co.Na.Te.Co. Cette reprise permet aux manutentionnaires de multiplier les pressions sur le ministère des Infrastructures et des Transports qui avait promis de nommer le nouveau président de l’autorité portuaire napolitaine avant la fin de l’été. « Nous sommes à l’automne et nous n’avons toujours pas de président. Le risque est que cette reprise du compartiment conteneurs ne puisse pas être exploitée à cause du laxisme des politiciens », assène le capitaine de Feo.
Des infrastyructures obsolètes et incomplètes
Sans président, l’autorité portuaire ne peut pas adopter les mesures qui s’imposent au chapitre de la remise en ordre des infrastructures déficitaires. « Nous avons un problème d’acheminement car nos infrastructures sont obsolètes et incomplètes. Par exemple, le fameux terminal du Levant dont on parle depuis au moins dix ans et qui devrait permettre de multiplier nos résultats actuels », s’énerve-t-il. Alors comment débloquer la situation? « La nomination est un problème politique. Visiblement, il y a un manque total de volonté, ou des intérêts trop forts en jeu. Sur cet échiquier, le poids du port de Naples n’est probablement pas assez appétissant ou peut-être un peu trop », estime Pasquale Legora de Feo.