« L’Afrique doit savoir qu’il n’y a pas une partie du monde qui a réussi dans le commerce à l’échelle du globe sans apprendre en premier à commercer avec ses voisins », a déclaré Mukhisa Kituyi, secrétaire général de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced) lors d’un forum organisé par l’Organisation mondiale du commerce (OMC) à Genève le 5 octobre. Selon la Cnuced, l’Afrique est largement connue pour ses faibles niveaux de commerce intrarégional. Toutefois, ceux-ci sont meilleurs lorsque l’Afrique du Nord est retirée de l’analyse. En Afrique orientale, le commerce intrarégional est proche de 26 %, le même niveau qu’en Amérique latine. Le secrétaire général a expliqué que les préparatifs se poursuivaient concernant la création de la zone de libre-échange continental (CFTA), qui devrait réunir plus d’un milliard de personnes dans 54 pays du continent africain avec un PIB combiné de plus de 3,4 trillions de dollars. Le CFTA ne devrait pas être mis en place en 2017 comme prévu initialement, mais des progrès ont été enregistrés. « J’ai eu le privilège de rencontrer 16 présidents africains pour leur parler de la CFTA. Je suis convaincu qu’un grand nombre de dirigeants politiques croit en l’avenir et en la nécessité de l’intégration africaine », a poursuivi Mukhisa Kituyi. Pour ce dernier, « le changement est déjà en cours. En l’espace d’un an, le temps nécessaire pour déplacer un conteneur de Mombasa au Kenya à Kampala en Ouganda est passé de 48 à quatre jours ». L’un des plus grands secteurs économiques de l’Afrique, les industries extractives, n’a pas encore créé suffisamment d’emplois sur le continent, selon la Cnuced. Pour ce secteur notamment, « plus d’échanges intra-africains conduiront à une croissance plus équitable et à des emplois plus nombreux ».
7 jours en mer
Les pays d’Afrique doivent progresser vers l’intégration économique
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