Tombé à 1,7 MEVP en 2013 (après un pic à 2,6 MEVP en 2007), le trafic de conteneurs a remonté la pente pour presque retrouver en 2015 les 2 MEVP de 2011 (1,97 MEVP exactement). Le cru 2016 s’annonce excellent avec + 15 % sur les sept premiers mois de l’année (1,3 MEVP). Le port tire parti de la reprise de l’économie espagnole, particulièrement en Catalogne et en Aragon, deux régions qui constituent l’essentiel de son hinterland. Le trafic import-export est passé de 1,3 MEVP en 2012 à 1,7 MEVP en 2015.
La crise a également affecté le transbordement, les armateurs réorientant les flux vers d’autres ports. Le déclin a été brutal, de 1 MEVP en 2008 à 0,3 MEVP en 2015. « Nous n’avons pas abandonné le transbordement que nous essayons de relancer depuis plusieurs années. Il apporte de la connectivité, du volume de trafic et du travail pour le secteur de la manutention », affirme-t-on à l’Autorité portuaire de Barcelone (APB) qui voit dans le bon chiffre de 2016 (+ 46 % sur sept mois, 0,2 MEVP) le signe d’un changement de tendance.
Succes story
Hors conteneurs, les automobiles constituent la grande « success story » du port. Les deux opérateurs (Autoterminal et Setram) ont réussi à faire de Barcelone le leader incontesté en Espagne. Le port bénéficie de la stratégie des constructeurs de développement des exportations ainsi que de la reprise du marché intérieur qui booste les importations. En 2015, 880 000 véhicules ont été manutentionnés (+ 18 %). Les expéditions (0,5 million d’unités, + 8 %) prédominent sur les entrées (0,2 million d’unités, + 37,5 %), le reste étant constitué par le transbordement. Les chiffres de 2016 se situent dans la continuité (+ 8 %, 0,6 million; + 23 % à l’import, + 8 % à l’export).
Les accès ferroviaires définitifs à écartement UIC sont la pièce manquante pour asseoir de manière durable la compétitivité du port. L’accord avec le ministère de l’Équipement a été conclu en juin et la balle est maintenant dans le camp de l’Adif, l’entreprise publique en charge du réseau, pour le lancement des travaux. Les taux élevés d’utilisation du ferroviaire sont élevés dans le contexte espagnol: 12 % pour les conteneurs et 37 % pour les automobiles.