Le port est porté par la vague U.N. RO-RO

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U.N. RO-RO encore et toujours… L’analyse de l’évolution des marchandises conventionnelles depuis 2013 à Toulon se résume essentiellement aux trafics rouliers sur le terminal de Brégaillon. Un succès qui ne se dément pas. De 40 000 remorques en 2013, le trafic roulier a bondi de 50 % avec 60 000 ensembles annoncés pour 2016. Une perspective confirmée par la progression de 12 % au premier semestre de cette ligne aux trois escales hebdomadaires.

« Nous sommes le premier port de Méditerranée occidentale après Trieste pour le trafic roulier avec la Turquie. Le modèle opérationnel sur le terminal de Brégaillon a été adapté aux besoins de la ligne », se félicite Jérôme Giraud. Le directeur exécutif des ports de la rade de Toulon cite l’exemple de la signature, aux premiers jours de septembre, d’un protocole d’accord avec les douanes destiné à accélérer le dispositif d’apurement douanier pour les remorques déchargées en premier du navire et destinées au nord de la France. Dans le sillage de Trieste, Toulon s’apprête d’ailleurs à investir aux côtés de l’opérateur de 6 M€ à 8 M€ dans la réalisation d’un terminal ferroviaire de type Modalhor. Interrogé sur les raisons du succès de l’opérateur turc sur les eaux internationales et sa mise en perspective vis-à-vis de l’échec en 2009 de Toulon-Civitavecchia (GLD), Jérôme Giraud explique: « La ligne Toulon-Rome a fonctionné durant quatre ans car elle était subventionnée. Le service d’U.N. RO-RO sur Pendik perdure sans aide. Il correspond à une réalité du marché avec des flux équilibrés à l’import et à l’export. »

Toulon sème des cailloux pour Monaco

L’année 2016 a également été marquée par la manutention des tout premiers conteneurs. Un trafic émergent porté là encore par U.N. RO-RO qui a conçu des mafis chargés sur les rouliers et permettant de transporter simultanément quatre conteneurs 20’.

Toulon est par ailleurs étroitement impliqué dans les travaux d’extension du territoire de Monaco (2 km2). La Principauté a confié à Bouygues TP la mission de gagner 6 ha sur la mer (Anse du portier) afin d’aménager des logements de luxe, l’extension du Grimaldi Forum, un port de plaisance, un parking… « Pour ce chantier d’urbanisation en mer, 2,5 Mt de matériaux seront extraits de la carrière Someca au Revest. Les cailloux seront expédiés par la mer depuis Brégaillon jusqu’à Monaco, de mi-2017 à mi-2019 », annonce Jérôme Giraud. Le remblai confiné par une ceinture de caissons trapézoïdaux représentera deux à trois navires de 25 000 t par semaine.

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