Le 7 septembre, lors de la conférence annuelle de la Chambre maritime internationale (CMI), son nouveau président, Esben Poulsson, a défini les trois défis que le secteur maritime devait relever de façon proactive: maintenir l’autorité de l’OMI; répondre à la « légitime » demande d’un plus grand niveau de protection environnementale; et faire mieux comprendre aux législateurs les réalisations déjà mises en œuvre par le secteur. Le plaidoyer en faveur de l’OMI, unique régulateur technique du secteur, est récurrent. Esben Poulsson souligne qu’il existe une tendance croissante des États membres de l’Union européenne (UE) à vouloir imposer une coordination OMI/ UE. Ce qui aurait des conséquences « négatives » sur la qualité des débats à l’OMI et les décisions prises. L’exemple cité est celui du système de mesures des émissions de CO2 que l’Europe cherche à rendre cohérent avec un dispositif régional existant. Le président de la CMI a attiré l’attention sur les dangers de la « politisation » des débats à l’OMI qui se substituerait à un processus décisionnel basé uniquement sur les avantages techniques. Il a souligné que les États-Unis prennent également des postures hautement politiques en refusant les décisions prises à l’OMI par les autres États. « Si nous n’y prenons pas garde, l’OMI risque de devenir une simple chambre d’enregistrement des décisions prises en Europe, aux États-Unis ou dans les puissances émergentes d’Asie. » Concernant la protection de l’environnement, « nous devons montrer que nous faisons tout ce qu’il est possible de faire pour arriver au “zéro accident” et ”zéro pollution”, même si, dans l’état actuel des techniques, cela n’est pas possible. Nous devons accepter que la société au sens large nous demande beaucoup plus et que la plus petite défaillance ne soit plus tolérée ».
7 jours en mer
Les trois défis du shipping mondial
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