Après le départ du FAL 8, il ne reste plus qu’un seul service sur la route Europe/Asie, le FAL 1 de CMA CGM, qui l’exploite avec une flotte de navires de douze unités de 13 800 EVP à 17 860 EVP. On y trouve les mêmes partenaires, auxquels s’ajoute Evergreen. L’annonce vient d’être faite par CMA CGM: ce service va cesser d’escaler à Zeebrugge dès la fin du mois d’août. Le coup est dur, et pour le port et pour le terminal APMT Zeebrugge dont le trafic se situait fin 2015 aux environs de 800 000 EVP. Il ne restera plus que deux services intégralement conteneurisés, à savoir celui de Containership Oy qui dessert la Baltique, et le service de CMA CGM sur les Antilles françaises. À cela s’ajoutent des activités sporadiques que génère Mærsk Line en assurant des escales pour repositionnement de conteneurs vides. Les raisons invoquées pour l’abandon du port côtier belge: trop de temps passé au terminal (baisse de la productivité), baisse des volumes résultant notamment du fait qu’il n’y a plus d’autres services sur cette route, et insuffisance de compétitivité en ce qui concerne les relations avec l’hinterland.
Retour des services
La direction du port de Zeebrugge espère que dans le cadre de la nouvelle entité Ocean Alliance – composée de CMA CGM/APL, Cosco China, OOCL et Evergreen –, qui sera effective en avril l’année prochaine, le retour de services sera possible, d’autant plus que les Chinois (Cosco Pacific et Shanghai port) détiennent une participation de 49 % dans le terminal APMT, le groupe A.P. Møller Mærsk y étant toujours majoritaire. De plus cette installation, qui présente un quai de 1 300 m, une profondeur d’eau devant quai de 18 m et qui aligne sept portiques pouvant couvrir des largeurs de pontée de 23 EVP, a l’avantage d’assurer un accès direct à la mer.
Quelle sera la réaction des partenaires Chinois qui ont réalisé à Zeebrugge un important investissement? Pourront-ils insister pour un retour à Zeebrugge en direct, du moins pour un des six futurs services planifiés entre l’Europe du Nord et l’Asie?