Le Shipxit français

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L’ENSM est dans une passe difficile pour la fin de l’année. Il manquerait 1 M€ pour clore le budget. Le nouveau président de l’ENSM est donc obligé d’aller trouver des fonds auprès de la tutelle. Dans cette période de restriction budgétaire, la tâche risque de s’avérer ardue. Pour l’avenir de la formation maritime, ce million en moins est une épine. Pour le monde politique, c’est un véritable défi. Osera-t-il se relever les manches et prendre le dossier à bras-le-corps? Ségolène Royal, ministre de l’Environnement, de l’Énergie et de la Mer va devoir prendre conscience que le maritime va au-delà des ronds dans l’eau de l’Hermione… Il s’agit d’un pan économique qui pourrait s’écrouler comme un franc bord de navire sur une plage indienne et achever des centaines de salariés. Et si le directeur de l’ENSM ne trouve pas auprès du gouvernement les fonds nécessaires pour finir l’année, plusieurs sites pourraient bien disparaître et n’en rester qu’un. Hier, la réforme de la loi de 1992 sur le transport d’hydrocarbures n’a pas produit les effets escomptés. Demain, l’ENSM aux capacités réduites. Et après-demain, avec la loi Travail, les armateurs pourront appliquer le minimum du Bureau international du travail à ses marins. La question de fond se pose à nouveau, comme à chaque fin de mandature présidentielle: disposer d’une flotte maritime marchande nationale n’est plus dans l’air du temps. Il faut penser Europe. Pas de Brexit en France mais plutôt un Shipxit. Il aura fallu quelques années, mais le gouvernement de Manuel Valls arrive à ses fins.

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