« Le marché africain, très prometteur, reste très dépendant du transport maritime dans ses échanges, observe Arnaud Rieutort, directeur commercial du port de Sète. C’est dans cette perspective que d’énormes investissements sont en cours de réalisation pour moderniser ses ports, le dernier en date étant celui de Kribi au Cameroun concédé à des groupes français. »
Un appel à projets début mai
Pour capter ces flux futurs, l’appel à projet pour la concession du futur terminal conteneurs et marchandises diverses sera lancé début mai. Un des objectifs est d’intéresser un opérateur international qui y développera ses activités en créant des connexions maritimes, notamment avec l’Afrique de l’Ouest. « Aujourd’hui, nos trafics avec l’Afrique de l’Ouest se limitent à certains marchés de niche comme les véhicules d’occasion, transportés sur deux services maritimes réguliers qui représentent environ 9 % du trafic total du port: la ligne ro-ro de l’armateur Marguisa, qui escale tous les mois à Sète et dessert Dakar, Lomé, Cotonou, Abidjan et prochainement Conakry. Et celle de Grimaldi Lines (conteneurs et roulant), plus fréquente et desservant davantage de ports jusqu’au Nigeria », détaille Arnaud Rieutort. Une nouvelle fréquence (d’une escale tous les 15 jours) qui intéresse de nombreux chargeurs régionaux pour le transport de leurs marchandises comme par exemple les fèves de cacao (pour le Perpignanais Cémoi), la farine (La Toulousaine des farines) ou encore certains produits chimiques (la société biterroise Gazechim).
Mais Sète compte encore développer ces échanges à l’avenir. « Nous regardons de très près ce continent émergent, riche en matières premières et en besoins de toutes sortes, ajoute Arnaud Rieutort. Notre objectif est d’y développer des lignes régulières, notamment en nous connectant à un port comme Tanger-Med dont 13 % des flux sont transbordés vers l’Afrique de l’Ouest. » Principaux trafics visés: le bois, les produits alimentaires et les produits pharmaceutiques en provenance de la région Toulousaine.