L’élévateur à sangles des Sables-d’Olonne, d’une capacité de 500 t, peut servir au trafic conventionnel. « On vient de nous demander un prix pour un navire de transformateurs électriques », indique Steve Vaillant. C’est lui qui le conduit sur les quais pour la chambre de commerce, gestionnaire du port. L’élévateur pourrait servir aux 62 éoliennes du futur champ marin de Noirmoutier, en principe dans deux ans. Pour le moment, il n’en est rien. Il travaille pour la réparation navale sur les 12 000 m2 de terre-plein dédiés dans la zone de la Cabaude. Jusqu’à 17 unités y tiennent en cale sèche.
L’élévateur sert aussi au chantier naval en pleine croissance Ocea, spécialisé dans les navires en aluminium. L’an dernier, il a effectué 520 mouvements, manœuvré 310 navires ou pièces de navire. Pour un tiers – hors pêche et plaisance –, ce sont des navires à passagers et des unités de servitude, vedettes des Douanes, de la Gendarmerie maritime, des Affaires maritimes, entre autres.
« Les coques ou morceaux de coque des navires Ocea, les moteurs aussi, arrivent par la route. Nous les soulevons et les emportons dans les ateliers du chantier sur notre chariot automoteur. Une fois que les navires sont finis, nous les mettons à l’eau », détaille Steve Vaillant. L’an dernier, il l’a fait à deux reprises pour des navires de 60 m, mais le rythme de production atteint parfois quatre par an. Soixante mètres, c’est le maximum, alors qu’Ocea construit une unité de 70 m de long.
Les limites de l’équipement portuaire sont atteintes. Cependant, peut-être pas pour le champ éolien de Noirmoutier. « Pour le moment, nous ne sommes pas concernés. Les éoliennes viendront de Saint-Nazaire, et nous sommes positionnés pour la suite, sur du service, de la main tenance », indique Didier Rivalin, p.-d.g. de l’agence maritime Pajarola. Il a notamment quelques barges prêtes, au cas où, pour emmener du matériel, pas forcément sur champ, mais au moins jusqu’au port voisin de l’île d’Yeu.