À part ses fonctions de centre énergétique et de port à conteneurs, Zeebrugge est également actif dans le secteur du conventionnel. L’année dernière, ce trafic a porté sur 1,17 Mt, en baisse de 1,6 %. Ce recul résulte d’une diminution des arrivages de papier, mais aussi de l’impact du conteneur.
Zeebrugge port fruitier, réceptionne, via le terminal de BNFW situé dans l’arrière-port, quelque 150 000 t de kiwis par an, notamment en provenance de Nouvelle-Zélande, et des litchis de Madagascar, cargaisons traitées en conteneurs et en conventionnel. Dans le domaine des produits forestiers, DFDS Seaways dirige sur le port côtier du papier en rouleaux de une à 3,5 t, soit 250 000 t par an.
Le port s’équipe
Deux nouvelles installations sont appelées à jouer un rôle important dans le développement du conventionnel à Zeebrugge. Il y a le terminal qu’a implanté le néerlandais Verbrugge dans l’avant-port, il jouxte le seul terminal à conteneur (APMT) encore opérationnel dans la darse Albert II. Ce manutentionnaire a obtenu du brésilien Fibria Cellulose un contrat d’importation en conventionnel de pâte à papier, soit plus de 500 000 t, dont 75 % à l’exportation outre-mer, soit via Zeebrugge (où l’offre en service conteneurs deepsea risque de diminuer), soit via Anvers. L’autre installation, un grand terminal roulier réalisé par ICO (International Car Operators) dans le sud de la grande darse de l’arrière-port, est, outre des trafics de voitures, impliquée dans la réalisation d’un grand terminal GNL à Yamal (Sibérie). Des modules jusqu’à 7 000 t y transiteront, des colis lourds, mais aussi des équipements traités en conventionnel. Cette activité de stockage intermédiaire a déjà démarré.
Il n’est pas exclu que le port côtier, en réalisant une vaste plateforme de 120 ha pour des activités logistiques de distribution à valeur ajoutée, puisse s’inscrire dans des trafics conventionnels en tramping ou en ligne régulière. Pour l’instant, ces activités sont essentiellement centrées sur l’Europe et le Royaume-Uni.