Entre 2014 et 2015, la perte de volume s’est élevée à 140 000 t. « Ces difficultés sont dues à la crise économique qui a touché le marché de la construction espagnol (les billettes d’acier de Celsa étant exportées vers La Corogne et utilisées comme fer à béton), sans compter la concurrence chinoise sur le prix de la matière première », explique Georges Strullu, du port de Bayonne. Selon lui, passé l’effet conjoncturel, ces trafics pourraient repartir à la hausse, mais subir aussi des modifications. Le projet de construction de deux laminoirs, qui permettraient à Celsa de laminer à Bayonne même, pourrait réduire de fait les exports vers La Corogne, mais se traduire en revanche par des imports plus conséquents d’acier de récupération, et éventuellement des exports de produits finis. Enfin, si l’industriel sidérurgique Beltrame procède à l’ouverture de ses nouveaux laminoirs bayonnais, des trafics d’imports de cubes de métal de 30 t à 35 t pourraient voir le jour. Mais rien de moins sûr dans le contexte actuel chinois très concurrentiel sur les prix de la tôle laminée.
Nouveaux trafics de bois sciés
Parmi les trafics de conventionnels, près de 60 000 t de bois ont transité via le port de Bayonne en 2015, un trafic en baisse (87 500 t en 2013). Les imports concernent du bois en grumes non exotiques d’Espagne et du bois en grumes exotiques d’Algérie et de Guinée équatoriale. Au niveau des sorties, des panneaux de particules ont été expédiés vers le Royaume-Uni et, depuis l’an dernier, un nouveau trafic de bois scié a été initié vers le Maroc. « On est actuellement sur un toucher maritime de 3 000 t par mois vers le Maroc. À partir de mai, viendra se greffer une autre escale mensuelle sur l’Algérie. On peut escompter atteindre les 50 000 t par an sur le bois scié », prévoit Georges Strullu.
Par ailleurs, Bayonne maintient un trafic modeste de colis lourds (2 440 t en 2015), constitué d’imports de transformateurs du Pays-Bas, de pièces d’éoliennes d’Allemagne et de Suède et de l’export vers le Congo de shelter métallique.