Les armateurs européens opèrent 50 % de la flotte des petits navires conventionnels, constate Craig Jallal, directeur de recherche chez VesselsValue. Il considère les petits navires conventionnels comme des unités de type vraquier Handysize, navires disposant d’un seul pont, les Multi Purpose ou encore les cargos polyvalents. Ce constat est fait d’après les relevés des données des navires établis par VesselsValue.com. Les Finlandais et les Irlandais s’affichent en tête des principaux armateurs à passer commande pour ce type de navires.
La flotte détenue par les Européens est estimée aux environs de 11,3 Md$. Avec 780 unités, l’Allemagne en contrôle la plus grande partie, valorisée à 4,3 Md$. La flotte néerlandaise dispose de 530 navires pour une valeur moitié moindre, soit environ 2,1 Md$.
Le carnet de commande des armateurs européens est estimé à environ 2,2 % de la flotte du continent, dont les Allemands détiennent une grande part, soit 3,5 %.
Cette flotte européenne est atomisée. Si deux armateurs disposent de plus de 100 navires, la majorité possède une flotte de moins de cinq navires, ce qui pourrait, dans les prochaines années, amener une consolidation entre les armateurs. En effet, en disposant d’une structure plus importante, ils pourraient offrir de meilleures garanties face aux banques qui rechignent à investir dans ce type de navires. Le besoin d’une position des banques plus marquée a été clair au cours du premier trimestre, quand 23 de ces navires ont été cédés sous la contrainte, comme l’ont été les cinq navires bulgares à des armateurs néerlandais.
Pour terminer sur une note plus positive, la France héberge quatre navires conventionnels au sein de TransOceanic Wind Transport, ils acheminent des marchandises avec des navires à voile entre différents points d’Europe. Le groupe est avant tout mû par une volonté de réduire au minimum l’empreinte carbone.