Il y a toutefois une exception: le 5e bassin où l’entrepôt à température contrôlée reçoit chaque année des milliers de tonnes de pommes de terre de semence (environ 20 000 t la saison dernière), principalement à destination du bassin méditerranéen. Un trafic palettisé, mais qui se trouve lui aussi concurrencé par le conteneur. C’est pourquoi, même si c’est bien entendu le souhait des manutentionnaires locaux, il n’est pas certain qu’une augmentation de ce trafic se traduise nécessairement par une hausse importante du tonnage de sacs manutentionnés.
Les énergies marines renouvelables (EMR)
Dans le registre des colis lourds, Brest, qui a continué à tirer son épingle du jeu en 2015 avec le déchargement d’éoliennes – notamment pour les Côtes d’Armor – et le montage sur un de ses quais de l’hydrolienne D 10 pour Ouesssant, mise sur un développement important de ce trafic dans un avenir proche. La société Sabella a d’ores et déjà réservé 5 ha de terrains industriels pour le développement de ses projets. Cette activité engendrerait le déchargement de colis lourds de plusieurs dizaines de tonnes nécessaires à la construction de ces engins. En effet, la D10 atteint un poids de 450 t en tenant compte des divers équipements, que ce soit les lests ou les câbles de raccordement.
Le projet à l’étude d’une D15 Sabella (le chiffre 15 représentant le diamètre du rotor de l’engin) nécessitera donc la manutention d’éléments encore plus importants.
Au carrefour de la Manche et de l’Atlantique, dans une zone aux vents réguliers et aux puissants courants, le port de Brest prépare 40 ha de terre-pleins et un quai dédié aux EMR, accessible aux navires à fort tirant d’eau. Il entend devenir un lieu de fabrication d’éoliennes offshores, de construction et d’assemblage d’éoliennes flottantes, de manutention et de transport de grande masse et de grande taille, ainsi qu’un hub logistique.