Depuis janvier, la cargaison de bioéthanol de l’industriel Abengoa Bioenergy est acheminée sur la zone portuaire à raison de trois rotations ferroviaires par semaine. Une autre partie de ses vracs liquides partant, par fer également, vers la région Rhône-Alpes. Aux manettes, l’opérateur ECR (Euro Cargo Rail), filiale de DB Schenker, qui fournit les moyens de traction et les conducteurs des trains. Considéré comme l’un des plus importants opérateurs de fret ferroviaire en Europe, ECR détient en effet depuis le mois de décembre près de 25 % du capital de la SAS OFP Sud-Ouest. Parmi les autres actionnaires, la CCI Bayonne-Pays basque s’est engagée à hauteur de 40 % sur les 500 000 € de capital, au côté de diverses entreprises comme Maïsïca (10 %), la Société logistique du Pays basque (10 %), les Silos de l’Adour (2,6 %) ou encore Perguilhem, Ambrogio et ABF.
Prévoyant un trafic de 50 000 t par an de bioéthanol acheminé jusqu’au port, l’OFP Sud-Ouest, présenté comme une escale de l’OFP Atlantique, devrait dans les prochains mois agréger de nouveaux usagers dans le secteur céréalier. Maïsica, qui rassemble plusieurs coopératives (Euralis, Maïsadour, Luc Berri, Vivadour…), envisage le transport de maïs, désormais par voie ferroviaire, jusqu’à Bayonne, depuis notamment les silos de Solférino et Barcelonne-du-Gers. « On pourrait être sur une moyenne annuelle de deux rotations environ par semaine et un tonnage de près de 80 000 t de maïs par an », indique Georges Strullu, président de l’OFP Sud-Ouest, précisant que le trafic sera effectif « dès que la SNCF aura procédé à la remise en état des voies », travaux qui ont pris du retard.