Le 3 février après un long préambule, le député Jean-Pierre Dufau (groupe socialiste, républicain et citoyen) demande: « M. le secrétaire d’État [chargé du transport maritime, Alain Vidalies, ndlr], pouvez-vous préciser le déroulé des opérations conduites par les services de l’État face aux risques encourus, et indiquer les dispositions prévues pour le traitement à court terme du navire [le roulier Modern-Express, ndlr]? Cet épisode ne doit-il pas accélérer la réflexion de l’État et des élus régionaux pour positionner à La Rochelle, dans les meilleurs délais, un remorqueur de haute mer. »
Réponse d’Alain Vidalies: « M. le député, chacun a à l’esprit les images impressionnantes de ce bateau à la dérive […]. Il s’est agi de sauver dans un premier temps, par hélitreuillage [réalisé par les autorités espagnoles, ndlr], les marins qui se trouvaient à bord. Puis une première tentative de remorquage du bateau a échoué, en raison de conditions marines très difficiles […]. Je remercie les autorités espagnoles qui ont accepté cette coopération […]. Le risque de pollution était réel.
La question que vous posez sur le prépositionnement d’un remorqueur à La Rochelle a surgi dans le débat. M. Mariani, qui n’est plus là, distribuait des prix tout à l’heure: je ne sais lequel il mérite pour avoir supprimé cette mesure en 2011! Le retour d’expérience nous dira si ce prépositionnement doit être à nouveau envisagé. »
François Fillon a rebondi en demandant ce « qu’en pense le ministre du budget ». Alain Vidalies répond: « Ce n’est pas parce que les choses se sont bien passées qu’il ne faut pas aller jusqu’au bout de la réflexion! »
Rappelons qu’entre le départ de Thierry Mariani et l’arrivée d’Alain Vidalies, le poste a été occupé par Frédéric Cuvilier, coauteur de l’ouvrage de référence Défi maritime français. L’expression « sécurité maritime » y est de nombreuses fois employée. Celui de « remorqueur », jamais.