Le French maritime day

Dans les grandes nations maritimes, une journée par an est consacrée à ce secteur. L’occasion pour les acteurs de se retrouver avec les autorités et de partager sur l’avenir de cette filière économique. En France, cette journée n’existe pas sous le parrainage du gouvernement. Certains considèrent que la grande messe annuelle payante, qui se tiendra à Marseille cette année, pourrait faire office de « maritime day ». Un point de vue qui ne se partage pas puisqu’il place le maritime dans une foire commerciale. Plus encore, pour être une nation maritime, il faut se doter d’une politique idoine. Ce 6 octobre, en venant accompagné de ministres, le président de la République aurait-il lancé le concept d’un « French maritime day »? Il est vrai qu’il a abordé les quelques réalisations en ce domaine. Le président de la République a rappelé qu’il a « consolidé le système de taxation au tonnage et aussi celui du crédit-bail fiscal, qui est en discussion très avancée avec la Commission européenne et qui permettra de favoriser le financement des navires ». Il a même continué en parlant du pavillon français. « Pour le ministre des Transports, la défense du pavillon français suppose de créer le meilleur environnement pour les investissements », a continué le président. Et après? Peu de choses si ce n’est le développement du Havre et de Marseille et du ferroviaire, des discours que nous entendons depuis 96 ans. En 5 000 éditions du JMM, que de discours et d’incantations. En 1919, l’industrie maritime française se reconstruisait, en 2015, on ramasse les miettes.