Fednav est présente dans la manutention avec l’exploitation de terminaux dans les Grands Lacs, ses services de transports de vracs secs à l’échelle mondiale, ses dessertes avec navires spécialisés de l’Arctique canadien, et évidemment sa filiale FALLine (Federal Atlantic Lakes Lines), qui exploite une vaste flotte de laquiers de 18 000 tpl à 35 000 pl. Cette dernière est d’ailleurs engagée dans un programme de renouvellement de sa flotte, 19 laquiers ayant été commandés pour livraisons entre mai 2015 et 2018. FALLine est également active dans l’affrètement de navires, l’entreposage et la logistique. Au cours des dix dernières années, l’entreprise canadienne a évolué vers d’autres secteurs de sorte que la desserte des Grands Lacs, où elle est toujours leader, n’intervient plus que pour 25 % de ses activités.
Le dernier-né de la flotte
Récemment, Fednav a présenté à Anvers le dernier-né de sa flotte, le vraquier Supramax Federal-Crimson de 57 800 tpl, dont c’était le voyage inaugural. Ce navire a déchargé à l’un des terminaux pour vracs de Sea-Invest une cargaison de 41 600 t de concentré de zinc en provenance d’Australie et destinée au groupe Nyrstar. Il s’agit d’un trafic appelé à s’intensifier. Une fois déchargé, le navire devait se rendre à Gdynia pour y charger des grains à destination de Jeddah. Actuellement, l’armement exploite une flotte de 14 Su pramax (âge moyen 3,5 ans), dont dix ont une classification pour navigation dans les glaces. Doivent encore être livrés au cours des vingt prochains mois trois Supramax et trois Ultramax de 63 000 tpl. Dans l’ensemble, les activités de transport maritime de Fednav à l’échelle mondiale portent sur quelque 30 Mt par an.
Quant à la filiale FALLine, elle démarre la nouvelle saison des Grands Lacs dans des conditions exceptionnelles. Pour le mois de mars, onze départs d’Europe du Nord sont intervenus et l’armement table sur un trafic de plus d’1 Mt de conventionnel, projets et colis lourds. Sur la base des contrats obtenus, Anvers enregistrerait cette année plus de 50 départs (contre 40 en 2014) sur les 65 prévus à l’échelle de l’Europe du Nord, et devrait charger quelque 400 000 t, à 95 % des fers et aciers. Les perspectives sont bonnes. Si l’économie européenne est toujours faible, elle est en pleine reprise aux États-Unis, qui importent plus d’aciers, et la faiblesse de l’euro devrait favoriser les exportations européennes.