La direction du port scaldien entend jouer la carte du carburant GNL. Pour 2016, une station de soutage GNL pour la batellerie devra être opérationnelle. D’ores et déjà des unités fluviales peuvent être approvisionnées en GNL via des livraisons par camions-citernes. L’objectif est d’assurer des telles livraisons en permanence. Anvers est partenaire de ce plan directeur Rhin-Main-Danube, qui vise à stimuler l’usage du GNL à l’échelle de la navigation fluviale européenne.
La future installation sera en partie subventionnée par le programme TEN-T de la Commission européenne. L’appel d’offres au niveau européen ayant été lancé au début de l’année pour la construction, l’entreprise portuaire va, dans le courant du mois de novembre, communiquer le devis aux candidats sélectionnés. Un autre appel d’offres est lancé pour un candidat exploitant. Les dossiers doivent être rentrés pour le 5 janvier. Ladite exploitation fera l’objet d’une concession d’une durée de cinq ans. Cette concession implique, outre les livraisons de GNL, l’entretien de l’installation et sa promotion. Par contre, l’entreprise portuaire fait marche arrière en ce qui concerne la livraison de GNL à des navires de mer. Le projet élaboré de concert avec l’armement gazier belge Exmar, qui consistait à faire construire un navire de stockage de GNL auprès duquel des navires de mer auraient pu s’approvisionner, a été abandonné. Les deux parties ont réalisé qu’il n’y avait pas de demande suffisante pour assurer des livraisons à des prix acceptables. Cet abandon résulte aussi d’une constatation: la plupart des armements ont tendance à se concentrer sur l’utilisation d’un fuel plus léger et de scrubbers, leur permettant de satisfaire à la norme 0,1 % de soufre.
