Les Rhônalpins jaugent le port

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« Je voulais me rendre compte sur place de l’évolution dont on nous parle depuis quelque temps sur le port de Marseille. Je sens qu’il y a une réelle évolution, une meilleure écoute et davantage de flexibilité. Avant, nous subissions le port. À présent, nous reprenons confiance et nous le réintégrons dans notre supply chain tout en conservant un “plan B”. Cette confiance s’établit dans la durée », explique Laurent Michalon qui travaille à Vénissieux au sein de la branche moteurs de Global Trucks Operations (GTO) de Volvo.

Ce Logistic Project Leader entend tirer parti des franchises de stationnement sur les ports de Marseille-Fos et Lyon Edouard-Herriot pour stocker ses pièces. Il imagine même une distribution en flux direct depuis le port rhônalpin. Seule condition à la réussite de son projet, sa pertinence économique. « J’aimerais également étudier la faisabilité d’effectuer du transport combiné mer-fleuve. Nous sommes en train d’optimiser notre supply chain en diminuant nos stocks », précise Laurent Michalon.

Comme lui, Delphine Revault a voulu voir de plus près les opérations à quai. La jeune femme représente la division export d’Allimand, fabricant de machines à papier basé à Rives (Isère) depuis 1850. Les machines vendues sont exportées en conteneurs (Asie, Inde) et montées sur place sachant qu’une seule machine représente entre 50 et 200 conteneurs. « Nous passons par Marseille-Fos en raison de la proximité et les coûts d’approche moins chers. Je suis venue pour découvrir ce port que je connais seulement à travers mes négociations avec les transitaires », détaille Delphine Revault qui, début mai, a expédié 12 boîtes à destination de Casablanca puis, le mois suivant, exportera à nouveau vers la Chine.

« Apporter les preuves de notre performance »

Après avoir été malmenés durant des années, pas étonnant que ces clients soient aujourd’hui choyés par les nombreux professionnels de Via Marseille Fos. « Rhône-Alpes est notre hinterland naturel. Nous voulons vous apporter les preuves de notre performance. La première étape après la réforme a été la reconquête des trafics », avance Hervé Balladur, brandissant fièrement un livret renfermant les nouveaux indicateurs de performance du port.

Le président de l’association de promotion de place n’a pas manqué d’annoncer le lancement à compter de juin par Ferovergne d’une nouvelle ligne entre Fos et Saint-Etienne à raison de trois rotations hebdomadaires. Une ligne qui pourrait bien intéresser le géant Stéphanois de la grande distribution. Casino possède en effet huit entrepôts en Rhône-Alpes alimentés par des camions qui remontent le fret de Fos. « Nous acheminons environ un millier de conteneurs par an dont 500 par le fleuve et très peu par le fer. Nous voulons développer les modes alternatifs à la route », avance Benoît Munier, directeur projets transport d’Easydis, filiale transport et logistique de Casino. Quant à Christine Cabau-Woehrel, présidente du directoire du GPMM, elle n’hésite pas à jouer sur la corde sensible des chargeurs: « Je vais essayer de me souvenir que j’étais une cliente du port de Marseille-Fos et quelles étaient mes attentes. »

MGI signe avec Édouard Herriot

Lyon Terminal et MGI ont annoncé le 17 avril l’introduction du module Inland + sur les pré et post-acheminements, qui s’interface avec le cargo community system AP +. Cet accord entérine l’utilisation de la procédure ferro/fluvio maritime qui permet de dédouaner le fret durant le trajet, rendant possible le door to door. « Cette intégration permet aussi une transmission plus rapide des informations, une réduction des frais de gestion et une suppression des coûts de stationnement sur les quais », précisent MGI.

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