Transport A380: 30 avions prévus en 2012 à Bordeaux

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Construit spécialement pour le transport de l’A380, le Ville-de-Bordeaux s’est imposé sur les quais bordelais aux officiels venus le visiter, avec ses 155 m de long, 24 m de large, sa porte arrière gigantesque. Au total, quatre rouliers, affrétés par Louis Dreyfus Armateurs et Hoegh Autoliners, récupèrent auprès des usines Airbus de Broughton (Royaume-Uni), de Hambourg (Allemagne), Puerto Real (Espagne) et Saint-Nazaire les composants (ailes, fuselage, plan horizontal) de l’A380 pour les acheminer vers Pauillac. Chargés à bord de barges fluviales, ces composants rejoignent ensuite Langon par la Garonne, puis sont transportés via des camions jusqu’à l’usine d’assemblage d’Airbus de Toulouse. Depuis la mise en place de cette logistique en 2004, 124 avions au total ont été livrés. Marqué par des débuts chaotiques liés à des problèmes de fabrication des pièces, ce trafic ne cesse désormais de progresser. De 26 avions transportés en 2011, la cadence passe à 30 en 2012, 33 en 2013 et jusqu’à 37 à partir de 2014. Face au nombre de commandes, Airbus table sur un trafic maintenu au moins jusqu’en 2024.

« En 2004, pour la première fois, nous avons fait ce choix du transport maritime, ne pouvant recourir à la voie aérienne en raison de la dimension des pièces de l’A380. Face à la fiabilité de cette logistique, sa rentabilité économique (1h de transport aérien équivaut à une journée de transport maritime), nous développons désormais plus largement notre recours au maritime », indique Pierre Vermande, responsable du service Transport Surface d’Airbus.

Airbus développe le recours au maritime

En 2008, Airbus a ainsi initié une ligne maritime entre la Chine et Hambourg, « un choix lié plus à la distance qu’à la dimension des pièces ». En 2015, une ligne entre l’Allemagne et Mobile aux États-Unis est à l’étude pour le transport d’éléments de l’A320. « On cherche de plus à optimiser les routes maritimes déjà mises en place pour l’A380 via le terminal de Pauillac. Sur la ligne Médi­terranée, le navire roulier assure ainsi du transport d’éléments de l’A320 entre Tunis et Saint-Nazaire. L’an prochain, des composants de l’A400M seront acheminés entre Bristol et Saint-Nazaire », précise Pierre Verman­de. Par ailleurs, pour assurer une meilleure rentabilité de ces lignes, Airbus complète certaines routes, notamment celle entre Pauillac et Hambourg, pour du transport de voitures neuves, trafic correspondant à une dizaine de voyages par an.

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