MyFerryLink retrousse ses manches

Article réservé aux abonnés

Le 20 août, à 5 h 30, le Rodin et le Berlioz ont effectué leur première traversée sous leur nouvelle couleur de MyFerryLink. Exit SeaFrance et bienvenu à MyFerryLink. La première traversée a été largement observée par le monde maritime. Pour la première fois, un armement français est exploité par une Scop, société coopérative ouvrière de production. Cette société est en charge de l’armement et de l’exploitation des navires. Les deux navires Rodin et Berlioz ont été vendus en juin à Eurotunnel qui les frète à MyFerryLink. Dans un premier temps, la compagnie maritime démarre ses services avec deux navires. Le Nord-Pas-de-Calais, un pur fréteur, doit arriver d’ici l’automne. Il est actuellement en révision à Dunkerque.

Désormais, les liaisons du Détroit du Pas-de-Calais sont exploitées par trois armements. En premier lieu, une compagnie maritime sous pavillon britannique, P&O Ferries, en second lieu, une société franco-danoise, DFDS/LD Lines navigant sous pavillon français et, enfin, une société française, MyFerryLink.

Il faut reconquérir la clientèle

Constituée sous forme de Scop, MyFerryLink est dirigée par Jean-Michel Giguet, président du directoire. « Le défi à relever est autant à terre qu’en mer mais nous devons avant toute chose reconquérir notre clientèle », a-t-il souligné. Les premières traversées se font sur la fin de la saison après les jeux Olympiques de Londres. « Nous devons retrouver la clientèle britannique qui vient séjourner en France tout comme les continentaux qui veulent profiter des attraits de la Grande-Bretagne que les jeux Olympiques ont mis en valeur. Et enfin, nous devons aussi mener une action sur le fret », a continué le président du directoire.

Dès son retour sur la scène du Transmanche, MyFerryLink assure quatre allers-retours quotidiens. Les 395 salariés de la société, dont 45 officiers, 208 navigants, 95 sédentaires en France et 47 sédentaires en Grande-Bretagne, sont tous actionnaires. Pour le directeur général adjoint, Raphaël Doutrebente, les rythmes d’embarquement avec sept jours en mer et sept jours à terre, « dans le respect du temps de travail annuel imposé par la loi et les règles du pavillon français », et une optimisation des capacités des navires devraient permettre d’offrir une prestation de qualité aux clients.

Symbole du conflit de SeaFrance, la Scop représente aussi un atout social pour la région, avec l’emploi de 395 personnes et la relocalisation du siège social de l’armement de Paris à Calais. Dans le projet initial de la Scop, ce sont 500 emplois qui doivent être repris à terme. D’ores et déjà, DFDS/LD Lines emploie plus d’une centaine de salariés issus des rangs de SeaFrance.

7 jours en mer

Archives

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15