Il s’agit d’une situation qui date d’avant 2006 et qui a fait l’objet d’une plainte émanant d’une entreprise maritime. Sont concernées huit entreprises de manutention et quatre associations professionnelles de manutention/arrimage, à Anvers, Zeebrugge et Gand. Ces accords tarifaires auraient concerné les secteurs des conteneurs et des vracs, entre 1991 et 2006.
L’enquête en question met en évidence le fait que lors des réunions desdites associations professionnelles, les membres ont discuté entre eux des pourcentages d’augmentation, l’objectif étant de les appliquer aux clients. Mêmes concertations entre les associations professionnelles. Selon le rapport, les pourcentages d’augmentation fixés à Anvers ont été repris par d’autres associations.
Le dossier a été porté devant la chambre du Conseil de la concurrence. Les entreprises et associations impliquées auront l’occasion de défendre leur point de vue. C’est en fonction des réponses que le Conseil décidera s’il y a infraction par rapport aux règles de la concurrence. Si tel devait être le cas, de lourdes amendes pourraient être imposées. Ce dossier, de prime abord, paraît assez faible. Il ne faut pas oublier qu’en Belgique, les prix de la manutention sont soumis à des hausses d’index, lesquelles sont évoquées au sein des associations, de même que sont évoqués d’autres éléments ayant un impact sur les prix, à savoir des augmentations de coûts en matière d’équipements, d’entretien. Des hausses de prix ont été ainsi officiellement annoncées par la Chambre de commerce et d’industrie et l’Agha, organe coupole des associations professionnelles anversoises. Ces augmentations tarifaires ont été recommandées et non imposées. En outre, lors des négociations avec leurs clients, les manutentionnaires ont eu toute liberté de présenter des conditions particulières, comme par exemple des rabais. Le jeu de la concurrence était toujours en vigueur.