La mise en garde à vue de trois agents du GPMM a déclenché une grève générale du port le 14 septembre. Le mouvement de protestation lancé par la CGT s'est achevé le lendemain après-midi avec la mise en liberté des trois agents retenus par la Sûreté départementale pour violences et dégradations. Ils sont soupçonnés d'avoir participé au saccage en juin du bureau du directeur de l'établissement portuaire. Une quarantaine de personnes, certaines encagoulées et armées de haches et de barres de fer, avaient alors investi l'étage directionnel de la Joliette. À l'époque, la CGT avait déploré ces actes et une enquête avait été diligentée pour retrouver les auteurs.
Conséquence de la grève, une dizaine de navires ont été bloqués par les arrêts de travail. Et le hall du siège de la CCI a été temporairement occupé. À Marseille, l'impunité d'agents participant à des saccages fait toujours partie du fonds des transactions sociales. Ce que rappelle Pascal Galéoté, le leader CGT des bassins Est en indiquant : « Comment pouvons-nous signer un accord face à cela ? Si la volonté des pouvoirs publics c'est de jeter de l'huile sur le feu, ils en porteront la responsabilité ». Comme à chaque dégradation, les pouvoirs publics avaient réclamé « la plus grande fermeté dans l'instruction de cette affaire. »