Le nickel retrouve des couleurs

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La première exploitation de nickel en Nouvelle-Calédonie remonte à Louis Garnier, à la fin du XIX° siècle. Depuis lors, le minerai est exporté dans le monde entier. Aujourd'hui, une partie du nickel est traitée localement. La première usine s'est installée à Doniambo, dans les faubourgs de Nouméa. Elle est la propriété d'Eramet qui gère la société par sa filiale SLN, Société Le Nickel. Le minerai arrive sur le site pour être traité et repart sous forme de nickel par conteneurs. D'une densité élevée (trois fois son volume), les conteneurs ne sont jamais chargés à plein. Les produits partent pour l'usine d'Eramet en Normandie.

Dès le début du XX° siècle, un concurrent arrive, Inco (International Nickel Company, créée en 1902). Cette société va exploiter des gisements dans le sud de l'île. En 1969, elle envisage de construire une usine hydro métallurgique. Les travaux ont démarré en 2005. Aujourd'hui, ils sont achevés mais l'usine n'a pas encore commencé sa production. La baisse du cours du nickel a suspendu l'activité ces derniers mois. Afin de gérer en autonomie les arrivées des matériels et les exportations, la société a créé son propre port sur le site de Prony. Dragage, installation de ducs d'Albe pour accoster, ce port comporte un quai à marchandises diverses de 90 m de long avec un tirant d'eau de 11 m. Il dispose aussi d'un quai à vracs solides de 177 m de long pour recevoir le charbon pour la centrale électrique, le soufre pour la fabrication de l'acide et le calcaire pour la neutralisation de l'effluent. Il est conçu pour accueillir des navires de 55 000 t ayant un tirant d'eau maximum de 12,20 m. En outre, un wharf permet l'accostage des barges et du ferry pour le personnel du site. Enfin, un terminal à conteneurs permettra d'expédier les produits finis. Au final ce seront quelque 9 000 EVP qui quitteront le site tous les ans dans les prochaines années.

Le dernier acteur majeur de cette filière est la SMSP (Société minière du sud Pacifique). Créée en 1988, la SMSP devient rapidement un producteur de minerais majeur dans l'île. Dans les années 90, avec la récession et devant la mutation du secteur, la société cherche un partenariat. Elle le trouve d'abord avec Falconbridge, alors troisième producteur mondial de minerais. La société néocalédonienne apporte dans la corbeille son site de Koniambo, dans le nord de l'île. Outre l'aspect capitalistique, un des objectifs de cette société est de permettre un meilleur équilibrage économique de l'île. Falconbridge se faisant racheter par le groupe suisse Xstrata, le partenariat demeure avec la SMSP. Cette dernière trouve un nouveau partenariat avec le groupe sud coréen Posco pour alimenter une usine coréenne. Face à l'augmentation de la transformation locale, la SMSP décide de créer localement sa propre usine. Le site de Koniambo est choisi. Dès 2007, le groupe confirme son intention de construire à Koniambo une usine et d'y adjoindre un port sur le site de Vavouto. L'usine devrait démarrer dans les premiers mois de 2012 avec un rythme de production de 60 000 t par an de nickel. Un calendrier qui devrait arriver à point nommé puisque la construction se sera faite en pleine crise, soit aux prix les plus bas, et la production sera effective en 2012, quand les cours du nickel auront repris, espère la société.

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