La Chambre de l’armement concourt à faire de la Grande-Bretagne un centre mondial du transport maritime et un acteur important dans la lutte pour limiter l’impact du changement climatique.
Dans son dernier rapport d’activité, elle écrit que l’année 2007 a connu « une grande variété de menaces sur l’attractivité et la stabilité, durement gagnées, de la Grande-Bretagne en matière d’activités maritimes ». Elle fait référence au démantèlement partiel de la taxe au tonnage par la Commission Européenne et le fisc britannique.
Une taxe au tonnage bénéfique
Cette taxe avait pourtant « revitalisé » la flotte marchande du Royaume-Uni ces dernières années. Les représentants de la Chambre à Londres et à Bruxelles sont d’ailleurs parvenus à faire annuler le projet visant à exclure de la taxe au tonnage certains navires spécialisés, dont les câbliers. Il en a été de même pour la tentative de suppression de certaines recettes des navires à passagers comme la vente au détail à bord. Pour la Chambre, « le combat contre les menaces à l’égard des activités liées au transport maritime » reste sa principale mission. À ce propos, elle a récemment commandé au cabinet Oxford Economics une étude sur la contribution du transport maritime à l’économie. Celle-ci conclut que ce secteur représente 11 Md£ (13 Md€) du produit intérieur brut et assure 185 000 emplois directs et indirects en Grande-Bretagne. En outre, selon l’étude, la flotte marchande immatriculée au Royaume-Uni a atteint près de 20 Mtpl en 2008 contre 7,2 Mtpl en 2000, date d’entrée en vigueur de la taxe au tonnage.
Un besoin crucial de formation
La Chambre estime par ailleurs « qu’il y a un besoin crucial d’encourager la formation et l’emploi dans ce secteur ». Des propositions conjointes avec les syndicats pour faire de la formation britannique des navigants la plus compétitive au monde ont été soumises au gouvernement, qui n’a pas encore donné suite.
Quant à l’environnement, la Chambre souligne que le transport maritime est « dans une grande proportion le moyen le plus proban pour limiter l’émission de gaz carbonique en acheminant des marchandises et donc un point clé de la solution au réchauffement climatique ». Début mai, dans une lettre au quotidien The Daily Telegraph, elle a approuvé le projet du détaillant britannique de produits alimentaires Tesco visant à mentionner sur ses étiquettes les chiffres du carbone. Cela permettra de démontrer que le transport par mer ne dégage que 10 % du gaz carbonique produit par l’acheminement par route et seulement 1 % de l’aérien.
Plus d’écologie
Selon la Chambre, le transport maritime doit renforcer sa crédibilité en devenant plus écologique. Elle avertit aussi que certaines initiatives en matière climatique, comme la construction offshore d’installations énergétiques renouvelables, doivent être soigneusement planifiées pour éviter d’affecter la sécurité en mer. C’est pourquoi elle travaille étroitement avec les pouvoirs publics à la rédaction d’un nouveau projet de loi maritime sur ce sujet.