Fausse note

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« Monsieur le président, nous vous faisons cette lettre que vous lirez peut-être, si vous avez le temps », commençait, à peu de choses près, la chanson de Boris Vian. Le jazzman parlait de son départ à la guerre. Aujourd’hui, situation économique et sociale oblige, nous attirons votre attention sur les mouvements sociaux qui touchent les ports français. Les personnels portuaires durcissent leur mouvement. Les pêcheurs alimentent le choeur. Et bientôt, les transporteurs routiers pourraient entrer dans la danse. Que le prix du pétrole augmente, vous n’y pouvez rien, nous vous l’accordons, même si la partition est écrite depuis plusieurs années. Que vous engagiez des réformes que vous avez promises lors de votre campagne électorale est tout à votre honneur. Cependant, le bras de fer engagé entre ces professions et le gouvernement tourne au cauchemar, à la cacophonie. Il faut savoir expliquer mais sans fausses notes. Les chiffres doivent s’avérer exacts. Votre argumentation, à Orléans, au sujet des heures travaillées des grutiers marseillais ne joue pas en votre faveur. Glisser dans un discours que les grutiers barcelonais ou anversois travaillent 4 000 h quand les marseillais atteignent seulement 2 000 heures par an, revient à voir les personnels français travailler plus de 8 heures par jour et cela 241 jours par an. Alors, de fadaises en si bémol, Monsieur le président, vérifiez vos chiffres. Et pour être de notre temps, je vous double cette lettre par sms.

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