Le 3 avril dernier, le port autonome de Dunkerque inaugurait un nouveau portique de 40 t de capacité au terminal des aciers. Cet investissement de 4,485 M€ a reçu une subvention de 596 000 € de la part de VNF. Sur trois ans, le trafic fluvial total du PAD s’est accru de 12 %, avec 1,85 Mt, soit une part de marché de 14 % des pré- et post-acheminements du port. Durant les deux dernières décennies, la voie d’eau oscillait entre 9 et 12 % de parts de marché, avec une forte prépondérance des charbons chargés au quai à pondéreux ouest à destination des centrales EDF et des industriels régionaux. La performance de 2007 a été atteinte en dépit de la perte de 300 000 t de trafic EDF au profit du rail.
Le PAD a bénéficié de l’ouverture à 1 350 t de l’ascenceur de Strépy-Thieu en Belgique, qui a permis une densification du trafic sidérurgique entre les usines du groupe ArcelorMittal. Les chargements sur voie d’eau au terminal ont plus que doublé pour se stabiliser autour de 500 000 t. Les parts de marché en céréales progressent, ainsi que les nouveaux trafics de clinkers, sel, huiles, laitiers. Le décollage du trafics d’huile pour la production de biocarburants devrait se faire sentir dès cette année.
Mais le bât blesse en ce qui concerne les conteneurs. Le GIE Nord Conteneurs Service avait transporté 9 500 EVP en 2007, sur l’axe Dunkerque – Lille – plate-forme Delta 3. L’arrêt de l’escale de la ligne Maersk Chine-Europe AE10 a stoppé net ce service fluvial, au moment où le PAD et ses partenaires mettaient au point un « automoteur amphidrome » de 200 EVP, adapté au canal Dunkerque-Escaut. Malgré cette déconvenue, la voie d’eau n’a jamais suscité autant d’intérêt à Dunkerque, à sept ans de la l’ouverture de la liaison Seine-Nord Europe.