Double défi pour Lyon Edouard Herriot

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Véritable base-arrière du port autonome de Marseille, premier port intérieur français pour le trafic de conteneurs tous modes confondus, le port de Lyon Edouard Herriot (PLHE) est aussi une plate-forme multimodale urbaine installée à une poignée de kilomètres de la place Bellecour. Une caractéristique qui pèse dans les choix stratégiques de la société gestionnaire du port, la Compagnie Nationale du Rhône (CNR, Groupe Suez).

Pour répondre au premier de ses défis – la progression du trafic de conteneurs (337 000 EVP en 2007, soit + 11 %) – la CNR a inauguré en 2007 le second terminal de Lyon Terminal: un investissement de 18 M€. Embranché route et fer, doté d’une surface de stockage de 8,5 ha, d’un nouveau quai de déchargement de 200 m et d’un portique mobile de 600 t, le nouvel équipement vient épauler le Terminal 1 arrivé à saturation. En effet, en 2007, le trafic de conteneurs fluviaux a atteint 59 529 EVP, soit 50 fois plus qu’en 1993 et la CNR prévoit 100 000 EVP fluviaux pour 2010. Une croissance favorisée par le Contrat de progrès fluvial, signé en 2002 entre le PA de Marseille, VNF et la CNR. Cette évolution a encore été encouragée en 2005 par la décision d’attribuer en priorité au port les amodiations des activités utilisant la voie d’eau.

Priorité à l’environnement

Aujourd’hui, afin de remporter la bataille de l’intégration urbaine du port, les responsables du PLEH souhaitent encourager les modes de transports dits « alternatifs ». «Nous travaillons sur la notion d’acceptabilité sociale du port, notamment en concentrant les trafics sur les besoins de l’agglomération et en développant les modes de transport massifiés », explique Michel Cote, directeur délégué au développement économique et local à la CNR. En effet, en 2007, 85 % des 11,32 Mt de marchandises qui ont transité par le port ont emprunté la route. « Des investissements sont prévus pour améliorer la desserte ferroviaire en créant une voie de triage additionnelle et en améliorant la desserte du Terminal 1. Nous souhaitons également modifier les entrées du port pour éviter que les contrôles des poids lourds dans le cadre de Vigipirate ne perturbent la circulation », poursuit le responsable de la CNR. Rappelons que le port héberge une réserve d’hydrocarbure de 380 000 m3 et que les produits pétroliers représentent 60 % de son tonnage (− 23 % en 2007). Une charte architecturale sera également signée en 2008 avec les communes riveraines (Lyon, Pierre-Bénite, Saint-Fons), « pour que chaque investissement soit accompagné d’une intégration paysagère et de mesure environnementales », précise Michel Cote.

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