Depuis le 1er janvier 2006, l’AESM (Agence européenne de sécurité maritime) a signé un accord avec Louis Dreyfus Armateurs (LDA) pour la mise à disposition d’un navire dépollueur en Atlantique. Ce contrat d’une durée de trois ans prend fin le 31 décembre. Ainsi, le 20 mai, l’Agence européenne a décidé de lancer un nouvel appel d’offre pour disposer d’un navire dépollueur.
Depuis le mois de janvier 2006, l’Île-de-Bréhat, navire cablier appartenant à LDA, est prêt à intervenir, sous le commandement de l’État pollué. Le navire est aujourd’hui affecté à des opérations commerciales toute l’année. Son intervention est demandée à l’Agence européenne de sécurité maritime par un État côtier ou par la Commission européenne. Pendant les trois ans du contrat entre LDA et l’AESM, l’Île-de-Bréhat a assumé ses obligations. « Nous n’avons pas eu à intervenir sur des pollutions en Atlantique. Nous avons demandé à l’armateur de procéder à des exercices au cours de ces années », précise un responsable de l’Agence maritime. Ne disposant pas d’un navire supplémentaire, Louis Dreyfus Armement ne pense pas postuler au nouvel appel d’offres. Le navire Île-de-Bréhat doit retourner à ses fonctions première: la pose de câbles. « Avec la demande croissante de la part de l’affréteur, Alcatel, nous avons besoin de réaffecter ce navire à sa fonction première de pose de câbles. Jusqu’à présent, il était basé à Brest pour assurer la maintenance des câbles », explique un responsable de l’armement. L’appel d’offres de l’Emsa se divise en deux phases. La première donne jusqu’au 27 juin aux armateurs pour soumettre leur candidatures. S’ils sont retenus, ils pourront présenter leur dossier lors de la seconde phase.
Dans son appel d’offres, l’Emsa propose que le contrat s’étende sur une durée de trois ans. L’Agence souhaite que la soumission d’offres propose « un groupe de navires » au sein duquel une ou plusieurs unités puissent être mobilisées.
Cet appel d’offres met en lumière les difficultés à trouver des navires destinés à intervenir lors de pollutions maritimes. Il est probable que dans les années à venir, la demande pour les navires de type OSRV (Oil Spill Recovery Vessel) viennent encombrer encore plus les chantiers navals. En effet les États qui accordent des concessions d’exploitation de nouveaux puits pétroliers exigent de plus en plusque les sociétés se dotent d’une flotte pour prévenir tous risques de pollution. Il n’est donc pas exclu qu’au niveau mondial, des armements spécialisés se lancent dans la constitution d’une telle flotte pour répondre à la demande.