La réforme portuaire pourrait être réglée avant la fin de l’année

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Une trentaine de pages avec les annexes, le rapport rédigé par Jacques Pfister, président de la CCI Marseille-Provence "Pour une réforme des grands ports français: l’urgence marseillaise", est plutôt concis. "Notre volonté était de faire synthétique et sans complexe; ce qui se conçoit bien s’énonce clairement. Il s’agit d’une première étape, d’un document qui doit conduire à l’action. C’est pourquoi le constat et les propositions de ce rapport sont suffisamment larges pour obtenir un consensus et suffisamment précis pour baliser la voie. Il ne faut pas oublier que ce rapport aborde les difficultés récurrentes de l’ensemble des ports français", explique son auteur.

Constatant l’existence "d’une fenêtre économique et politique" pour réaliser la tâche, le responsable consulaire marseillais a déjà consulté ses homologues des CCI des places portuaires. Cet été, un comité va se mettre au travail avec Dominique Bussereau, secrétaire d’État chargé des transports et de Christian Frémont, directeur de cabinet de Jean-Louis Borloo (et ex préfet de la région PACA). Le document, qui n’a pas rencontré "ni critique violente, ni caricature" de la part des syndicats ouvriers, aurait été bien reçu par le monde économique et politique. "Nous ne sommes pas là pour régler des comptes, mais pour faire avancer." Pourtant se dirige-t-on à Marseille vers un conflit dur à la rentrée? "Le dernier conflit est derrière nous. Nous ne cherchons pas à remettre en cause le statut des agents du port. Nous voulons ouvrir la possibilité aux entreprises d’investir sur le port." Aussi, Jacques Pfister n’envisage pas qu’un tel travail de réforme se fasse sans la participation des représentants des salariés

Sur le chapitre de l’externalisation des services (dont l’exploitation privée des terminaux, du pétrole aux conteneurs), il pense que l’État pourrait décider à la rentrée. Pour le nouveau statut de l’établissement faisant une place prépondérante aux collectivités locales, le travail pourrait être finalisé en décembre. Il faut noter au passager que le président de la CCIMP qui place actuellement cinq représentants au conseil d’administration du PAM (trois personnalités au tour désigné par l’État et deux directs) se dit prêt à restreindre sa participation à un seul membre pour laisser plus de place aux collectivités locales. Il se prononce également pour une nomination locale du directeur du port autonome avec "un droit de veto de l’État".

"Je fais partie des gens qui pensent que les règles modifient le comportement", insiste-t-il en appelant à passer à un modèle public/privé gagnant. Sur ce chemin, l’erreur à se garder est "de croire que nous sommes la veille du grand soir". "Même si l’urgence de l’action est avérée, il n’est pas question d’imposer de façon autoritaire, sans concertation, la réforme nécessaire du système portuaire français. Ce sont les règles, les systèmes de jeu, le schéma tactique qu’il faut changer, pas les joueurs", conclut-il.

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