Plus de 10 Mt de brut chaque année

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La capacité maximale de la raffinerie de Total à Donges est de 11 Mt en brut, avec une moyenne de 10,5 Mt par an, en dehors des périodes de maintenance des installations. En 2005, le brut est arrivé d’Afrique Centrale pour 12 %; de Russie (20 %), principalement de l’Oural; d’Iran (20 %); et le complément de mer du Nord.

Tout le brut arrive à Donges par navire, sachant que les lieux d’approvisionnement ne changent pas fondamentalement d’une année sur l’autre, signale le directeur de la raffinerie de Donges, Jérôme Dupont. Ce qui représente un millier d’escales, à la fois pour l’importation de brut et l’exportation de produits raffinés. "Les exportations, pour nous, c’est tout ce qui est expédié par navires. Il y a également tout ce qui est cabotage le long des côtes françaises", souligne le directeur. Outre par cabotage, les produits raffinés sont expédiés par la route et par pipelines pour satisfaire le marché national. Le premier pipeline relie le port au dépôt de dépôt Vern-sur-Seiche, dans la région de Rennes; le second est celui de Donges-Melun-Metz. Une petite part du tonnage est également expédiée par le rail. "En France, le marché des essences décroît relativement rapidement, 3 à 4 % par an. Nous produisons la même quantité d’essence. Ce sont les exports qui font la balance. Globalement, nous avons plutôt augmenter nos exportations d’essence, principalement vers les États-Unis", constate Jérôme Dupont. Alors que le marché du gazole, en France croît, comme dans le reste de l’Europe, d’ailleurs. Petite précision du directeur: "Quant on dit gazole, cela veut dire le distillat qui regroupe le gazole moteur, le fioul domestique, et le kérosène pour les avions. Ce dernier étant un marché en forte croissance."

Réduction des rejets de SO2

Les exportations de produits raffinés se font également en direction d’Afrique du Nord pour le butane; du Benelux pour le naphta (charge de vapocraqueur pétrochimique) et les bases de mélange essence (les produits servant à la fabrication de l’essence); des Pays scandinaves et de la Grande-Bretagne pour du bitume; de la péninsule Ibérique pour le fioul industriel; et de l’Asie où il existe un début de marché pour du fioul soutes. Des produits semi-raffinés son expédiés en Europe du Nord.

600 personnes travaillent à la raffinerie en effectif propre, dont un peu plus de la moitié en poste continu. Environ 250 personnes viennent des prestataires extérieurs; elles assurent les grands contrats d’entretien de la raffinerie. Il y a des visites réglementaires périodiques tous les cinq à six ans, et également des interventions de maintenance. Les procédés sont améliorés à l’occasion de ces grands arrêts. Ce qui joue sur la production. Des stocks sont alors constitués pour compenser les baisses de production. "Et, nous pouvons faire appel à d’autres raffineries, ou au marché afin de satisfaire nos clients. Nous conservons toujours la capacité de livrer".

Parmi les projets à venir, il y a "Prime G". C’est une désulfurisation d’essence pour s’adapter aux futures spécifications limites de soufre des essences qui vont passer à 10 ppm à l’horizon 2008. L’autre projet important, c’est une unité dite "maxisulf" afin de réduire les rejets de SO2 de la raffinerie en améliorant le rendement des unités de récupération de soufre. Une raffinerie qui va fêter le 90e anniversaire du site et le 75e anniversaire de sa construction dans l’estuaire de la Loire.

Terminal Méthanier: une centrale à cycle combiné en 2009

Le trafic cumulé au 31 août 2006 du terminal méthanier de Montoir-de-Bretagne s’élevait à 4,4 Mt, soit une augmentation de 5 %. En 2005, 101 cargaisons de GNL (gaz naturel liquéfié) ont été reçues à Montoir. Ce terminal, le plus important de France, importe du GNL des usines algériennes de liquéfaction d’Arzew et Bethioua, de l’usine nigériane de Bonny, et ponctuellement des usines du Quatar, d’Abu Dhabi ou d’Oman. Il devait provisoirement importer du GNL depuis l’Égypte en attendant que le terminal de Fos-Cavaou soit opérationnel, mais la forte augmentation de demande de gaz a détourné les navires prévus vers les États-Unis.

La capacité du terminal ligérien s’élève à environ 10 Mdm3 de gaz naturel par an. Il occupe 68 ha, et peut revoir les plus grands méthaniers en service. Deux gazoducs évacue le gaz jusqu’à la station d’interconnexion de Nozay située à 50 km du terminal.

Gaz de France prévoit la construction à Montoir d’une centrale à cycle combiné à gaz de 400 MW afin de fournir de l’électricité. Sa mise en service est prévue pour la fin de l’année 2009.

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