Faut-il lier les deux annonces que Brittany Ferries a livrées la semaine dernière pour en faire les cordes d’un même arc : la construction en accéléré d’un réseau atlantique Nord-Sud ? Issue d’une dynamique agricole privée du Finistère, soutenue par les collectivités bretonnes et normandes, Brittany Ferries est devenue en quelques décennies ce que l’Isemar aime classer, dans ses notes de synthèse, parmi les « super acteurs régionaux ». Capitalisant sur le retrait de P&O pour reprendre les lignes entre l’Espagne et la Grande-Bretagne, celle qui succède à sa rivale anglaise s’est tissé un petit empire autour d’un triangle dont les segments relient désormais la Manche, le Nord de l’Espagne et l’Irlande. « Elle devient un opérateur transgascogne comme Grimaldi l’a été il y a vingt ans sur un axe Italie-Espagne, analyse Paul Tourret, le directeur de l’Isemar, qui dans le JMM Magazine de janvier décrypte le marché roulier européen.…
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