De passage dans les Hauts de France les 22 et 23 février 2018, le Premier ministre Edouard Philippe a confié une « mission de réflexion sur l’axe Nord » au préfet de région Michel Lalande. La lettre de mission rappelle les deux missions similaires en cours sur la vallée de Seine par François Philizot et sur le bassin Méditerranée-Rhône-Saône par Jean-Christophe Baudouin. Cette nouvelle mission, tout comme les deux autres, s’inscrit dans le cadre de la nouvelle stratégie pour les ports annoncée lors du comité interministériel de la mer en novembre 2017 dont le premier point est « la complémentarité des outils entre les ports du Havre, de Marseille et de Dunkerque qui doivent demeurer au sein de l’État ». Ces trois portes d’entrée doivent « capter à terme 70 % des conteneurs destinés au marché français » et devenir « des champions intermodaux et décarbonés ».
Le préfet doit proposer les règles de fonctionnement pour un conseil de coordination interportuaire et logistique dans le Nord qui doit être mis en place comme le prévoit le code des transports. Il doit proposer un programme de travail pour ce conseil qui définira une stratégie collective permettant de « formaliser une stratégie (…) améliorant la compétitivité des modes alternatifs à la route sur la façade et dans l’hinterland, prendre une part active dans la gestion des conséquences opérationnelles en matière de transport terrestre dès la sortie du Royaume-Uni de l’UE, préparer en étroite coordination avec l’axe Seine l’arrivée du canal Seine-Nord Europe ». Le préfet doit rendre ses conclusions pour juillet 2018.
114,8 MEVP
C’est le volume total du trafic conteneurisé de l’Extrême-Orient en 2017, selon CTS. Un chiffre en hausse de 4,8 %. La principale augmentation est à mettre au crédit des exportations qui progressent de 5,5 % à 50,8 MEVP. Avec 40,8 MEVP, le trafic intra-Asie ajoute 4,3 % et demeure le principal trafic intracontinental de la planète.