Donald Trump était coutumier du fait. La nouvelle administration Biden s’inscrit, contre toute attente, dans les pas de la précédente mandature. La Maison-Blanche a publié en fin de semaine dernière une liste noire de 59 entreprises qu’elle considère comme associées au « complexe militaro-industriel » et au domaine de la surveillance chinois et dans lesquelles elle interdit tout investissement américain. Plus exactement, elle complète une liste initiale de 31 entreprises visées l’an dernier par le prédécesseur de Joe Biden.
L'interdiction interviendra à compter du 2 août mais Washington accordera un délai d’un an aux investisseurs pour se retirer et/ou solder leurs participations. Le décret pris par Donald Trump, promulgué le 11 janvier dernier, donnait aux investisseurs jusqu'au 11 novembre cette année pour solder leurs actifs.
Quatre entreprises maritimes publiques chinoises dans le collimateur
Au rang des entreprises concernées, quatre du secteur maritime chinois notamment à capitaux publics : le géant de la construction navale China State Shipbuilding Corp. (CSSC) ; China Shipbuilding Industry Corp. (CSIC), récemment absorbée par la CSSC ; China National Offshore Oil Corp. (CNOOC), le principal producteur de pétrole et de gaz offshore de Chine et China Communications Construction Corp. (CCCC), le bras technique de Pékin qui se charge de la construction des infrastructures à l’étranger, connu pour ses projets portuaires en Afrique et le long des nouvelles routes de la soie.
CSSC a développé des liens en matière de R&D avec une poignée d'entités maritimes américaines tandis que les chantiers et services de réparation de CSSC sont fréquentés par les exploitants de flotte américaine à l’occasion des escales en Chine.
La rédaction
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