Une femme à la tête de l'OMC

 

 

La Nigériane Ngozi Okonjo-Iweala et la sud-coréenne Yoo Myung-hee, les deux femmes qui étaient en lice pour le gendarme du commerce mondial, OMC.

Ancienne ministre des finances du Nigeria, économiste de formation, la Nigériane Ngozi Okonjo-Iweala est la première femme, de surcroît Africaine, à diriger l’Organisation mondiale du commerce. Elle était en lice face à la ministre sud-coréenne du Commerce Yoo Myung-hee.

Sa candidature au poste de 7e directeur général de l'OMC a été favorisée par de nombreux membres de l'OMC, dont l'Union européenne, la Chine, le Japon et l'Australie, mais a été bloquée par l'administration Trump qui a soutenu la ministre du Commerce de la Corée du Sud, Yoo Myung-hee et a fait blocage pendant plusieurs mois. Celle-ci a fini par se retirer de la course, laissant la voie libre. D’autant que le nouveau président américain Joe Biden a annoncé son soutien à Ngozi Okonjo-Iweala. La Nigériane, âgée de 66 ans, entrera en fonction le 1er mars pour un mandat renouvelable qui prendra fin le 31 août 2025.

Diplômée de l'université de Harvard, titulaire d'un doctorat du MIT, Ngozi Okonjo-Iweala a été la première femme à occuper le poste de ministre des finances (à deux reprises) et des affaires étrangères du Nigeria mais pour un bref exercice de deux mois. Elle a commencé sa carrière à la Banque mondiale en 1982, où elle a travaillé pendant vingt-cinq ans. Candidate en 2012 à la présidence de l’une des trois plus puissantes institutions financières, elle avait dû s’incliner face à un autre sud-Coréen, Jim Yong Kim.

Depuis sa création en 1995, l’OMC a été dirigée par six hommes : trois Européens, un Néo-zélandais, un Thaïlandais et un Brésilien.

Une « OMC modernisée et renforcée »

Elle arrive à la tête d’une OMC paralysée et qui n’arrive plus à remplir sa mission : statuer sur tout différend commercial. Et dans un contexte de crise sanitaire et économique planétaire. En juillet, elle avait été nommée envoyée spéciale de l’Union africaine dans la lutte contre la pandémie sur le continent.

« Ma vision est celle d'une OMC modernisée et renforcée, confiante pour s'attaquer efficacement aux problèmes en cours. Il est clair qu'un système, où la violation des règles ne peut être efficacement arbitrée, perd de sa crédibilité au fil du temps », a-t-elle déclaré, consciente des défis.

Son action en tant que ministre des finances de son pays a été décriée et se retrouve même « imprimée » au sein d’un livre sur la corruption à grande échelle. Il lui est reprochée, au mieux, de ne pas avoir œuvré pour empêcher des détournements de fonds publics alors qu’elle était en poste.  

La rédaction

 

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