Un navire russe intercepté dans la Manche

Le roulier Baltic Leader, qui transportait des véhicules à destination de Saint-Pétersbourg, a été intercepté dans la nuit du vendredi 25 au samedi 26 février par la police maritime à Boulogne-sur-Mer. Il pourrait être concerné par les sanctions internationales à l’encontre de la Russie.

Un navire, immatriculé sous pavillon russe, a été arraisonné par la police maritime à Boulogne-sur-Mer à 2 heures du matin, dans la nuit de vendredi à samedi, parce qu’il pourrait appartenir à une société visée par les sanctions prises par les pays occidentaux contre Moscou à la suite de l’offensive contre l'Ukraine, a indiqué à Reuters la capitaine Véronique Magnin de la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord.

Le propriétaire du roulier serait un homme d'affaires russe qui, par ses liens avec le gouvernement russe, figure sur la liste des personnes sanctionnées par l'Union européenne, a explicité la capitaine.

Liens présumés avec une banque d’affaires russes

Selon la base Equasis, il est exploité par Transmorflot depuis juin 2021 et appartiendrait à PSB Leasing, une filiale de la société russe Promsvyazbank, deux entités visées par les sanctions américaines. Le Baltic Leader est l'un des cinq navires appartenant à la société de leasing, avec les pétroliers Linda et Pegas – soupçonnés par ailleurs d’avoir transporté du brut iranien sous embargo –, et les porte-conteneurs de Fesco, les Fesco Magadan et Fesco Moneron. Fesco a déclaré dans un communiqué, suite aux sanctions américaines frappant l’accès à la dette et restreignant les prises de participation, qu'il se retirait de l'accord de financement de navires avec PSB Leasing.

Le capitaine et l’équipage du Baltic Leader, se sont montrés coopératifs pendant les contrôles, ont indiqué les autorités françaises, qui détiennent donc un navire sanctionné par les États-Unis, ce qui n’est pas banal. 

Selon le système de suivi du navire, le roulier était à Malte le 7 février, est arrivé au Havre le 16 février, a fait escale au terminal Radicatel de Rouen et selon son ETA, était attendu à Saint-Pétersbourg le 3 mars. Il est toujours stationné à Boulogne.

A.D.

 

 

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