UE : vers un embargo pétrolier progressif 

La Commission européenne devrait proposer cette semaine un embargo sur le pétrole russe mais avec un calendrier progressif. Il est attendu que la décision raffermisse le cours des hydrocarbures, qui ont flirté avec leurs records historiques depuis l'offensive russe en Ukraine, grimpant à 139 $ le baril. 

L'Union européenne se dirige vers un arrêt progressif de ses achats de pétrole et de produits pétroliers à la Russie. Elle devrait annoncer cette semaine un calendrier et de nouvelles mesures. C’est ce qui a filtré des discussions qui se sont poursuivies le week-end dernier avec les États membres européens les plus concernés, les États-Unis et l'Agence internationale de l'énergie. 

Une proposition devrait être soumise aux Vingt-Sept États membres cette semaine, a annoncé l’AFP. Pour être entérinée, elle devra être approuvée à l'unanimité. La Commission européenne s’oriente vers le principe d’un embargo « avec une période de transition jusqu'à la fin de l'année ». Les discussions achoppent, entre autres, sur le cas des deux pays européens enclavés, la Hongrie et la Slovaquie, qui n'ont pas de ports et ne sont reliés à aucun oléoduc européen. Il faudrait dans ce cas construire des infrastructures ou trouver des alternatives.

Risque d’une flambée des cours du brut

Le risque d’une flambée mondiale des prix du pétrole doit aussi être déjoué. Les pays membres de l’UE pourraient décider d’un pafonnement des prix de concert avec les États-Unis. Un premier échange était prévu le lundi 2 mai au cours d'une réunion des ministres de l'Énergie des Vingt-Sept à Bruxelles, mais aucune décision n'est attendue car la Commission n'a pas encore soumis ses propositions de sanctions.

Pour rappel, la Russie exporte deux tiers de son pétrole dans l'UE. En 2021, elle a fourni 30 % du brut et 15 % des produits pétroliers achetés par l'UE. L'Allemagne, l'Italie, les Pays-Bas et la France figurent, en Europe, parmi les principaux importateurs de combustibles fossiles de la Russie (gaz, pétrole brut, produits pétroliers et charbon). Berlin a commencé à s’en affranchir en baissant de ses importations de 35 à 12 % au cours des dernières semaines et se dit partisan de l’embargo progressif après avoir été le principal opposant à une sanction immédiate. L'Allemagne avait de même réussi à faire pression pour repousser à août la date de mise en oeuvre de l’interdiction frappant le charbon russe.

Outre l'écosystème pétrolier de la Russie, le 6e paquet de mesures européennes préparé par la Commission devrait en outre concerner la plus importante banque russe, la Sberbank, pour l’exclure du système international Swift.

La rédaction

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